«Évidemment nous prévoirons des mesures de rétorsion» contre les États-Unis, en concertation avec l'Union européenne, si Washington applique courant octobre les sanctions contre des produits européens annoncées le 2 octobre, a indiqué jeudi la porte-parole du gouvernement français Sibeth Ndiaye.
Interrogée sur ce que pourraient être les mesures de rétorsion, elle a remarqué qu'«à ce stade on est dans une menace des Américains» et «pas dans la réalisation» de ces menaces, et a refusé de s'avancer sur la forme qu'elles pourraient prendre.
«Nous avons toujours dit devant l'OMC que nous considérions qu'il vaut mieux trouver des solutions amiables plutôt que s'engager dans des conflits commerciaux», a insisté Mme Ndiaye.
Elle a plaidé pour «discuter avant d'en arriver là», en estimant qu'«en 10 jours on peut faire beaucoup de choses». Mais, «s'ils ne sont pas dans une attitude d'apaisement, l'Europe ne se laissera pas faire», a-t-elle mis en garde.
La sanction la plus lourde jamais imposée par l'OMC
L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a autorisé Washington à imposer des sanctions sur près de 7,5 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros) de biens et services européens par an, en représailles aux aides accordées à Airbus.
Il s'agit de la sanction la plus lourde jamais imposée par l'OMC. Les États-Unis avaient réclamé la possibilité d'aller jusqu'à 10,56 milliards de dollars par an, rappelle l’agence de presse.