Le Président russe a déclaré qu’en raison de son passé, il était toujours prêt à ce que toute conversation soit rendue publique. Vladimir Poutine a confié cela en réponse à une question visant à savoir s’il voudrait que sa conversation avec Donald Trump soit publiée.
«Je n’ai pas travaillé toute ma vie au poste que j’occupe aujourd'hui. Mon ancienne vie m'a appris que toute conversation pouvait être publiée, et j’en tiens toujours compte», a déclaré Poutine lors de la Semaine russe de l'énergie, dans le cadre d’une réunion avec des responsables des entreprises étrangères.
La question a été soulevée dans le cadre d’une discussion de la situation autour de la conversation entre Donald Trump et son homologue ukrainien, qui a été rapportée par un lanceur d’alerte anonyme. Vladimir Poutine a fait remarquer que tout le monde se souvenait de l’administration de l'ex-Président des États-Unis Richard Nixon, qui écoutait ses adversaires politiques, mais que la situation s’était inversée dans le cas de Trump.
«Nixon alors, son équipe, écoutait ses adversaires politiques, mais ici Trump a été écouté. [...] En outre, un membre des services secrets anonyme a révélé ces informations», a commenté Poutine.
De plus, Vladimir Poutine a indiqué qu'il n'avait rien vu de propre à mettre son homologue américain dans l'embarras dans la transcription publiée de la conversation entre les Présidents états-unien et ukrainien.
«De ce que nous en savons, je ne vois rien de compromettant. Trump a demandé à son homologue d’enquêter sur d’éventuelles transactions de corruption d’anciens membres de l’administration», a conclu Poutine.
L’affaire ukrainienne aux États-Unis
L’intégralité de la conversation a été publiée après des rapports selon lesquels le locataire de la Maison Blanche avait demandé à son homologue ukrainien de lancer une enquête visant son probable rival à la présidentielle 2020, Joe Biden, et le fils de celui-ci, Hunter, lié à une entreprise gazière ukrainienne.
L’affaire a valu au Président des États-Unis, accusé d’avoir violé le serment présidentiel en demandant une aide étrangère pour remporter un second mandat, d’être menacé par une procédure de destitution au Congrès.