L’Iran donne son avis sur le projet français concernant l’accord nucléaire

Le Président iranien est resté vague en donnant son avis sur les initiatives de Paris pour sauver l’accord nucléaire, tout en laissant entendre qu’il était ouvert aux négociations allant dans ce sens.
Sputnik

L’Iran voit d’un bon œil l’initiative française destinée à maintenir à flot l’accord nucléaire de 2015 fragilisé par le retrait américain, mais des divergences subsistent à son sujet, a déclaré le Président iranien Hassan Rohani.

«Le Président français m’a présenté ce projet et j’ai dit que globalement nous étions d’accord là-dessus, mais qu’il y avait des tournures que je contestais parce qu’elles étaient fausses», a-t-il déclaré lors d’une réunion du gouvernement retransmise à la télévision nationale.

Selon lui, le projet français se résumait à ce que l’Iran devait renoncer à se doter de l'arme nucléaire, tout en contribuant à la paix dans la région et sur les voies maritimes. En retour, les États-Unis devaient lever leurs sanctions économiques, ce qui permettrait à l'Iran d’exporter son pétrole, source importante de son revenu.

Initiative française sur l’Iran

La France a multiplié ces dernières semaines ses contacts avec l’Iran afin de maintenir à flot l'accord nucléaire de 2015.

Rohani a refusé de prendre Trump au téléphone en marge de l'AG de l'Onu
Pour tenter de faire baisser la tension, la France a cherché à organiser une rencontre entre MM.Trump et Rohani en marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies qui s'est achevée mardi 1er octobre. Mais les deux hommes ont quitté New York sans s'être rencontrés.

Début septembre, M.Rohani avait déclaré que l'Iran excluait par principe l'idée de «négociations bilatérales avec les États-Unis». Il avait néanmoins ouvert la porte à des discussions avec Washington, «comme par le passé» sur les questions nucléaires, dans le cadre du format «5+1», si les États-Unis lèvent leurs sanctions.

Le format 5+1 correspond aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Chine, Grande-Bretagne, États-Unis, France et Russie) plus l'Allemagne, soit les six pays qui avaient négocié l'accord de Vienne.

L’initiative n’a pourtant pas séduit Donald Trump qui a coupé court en twittant vendredi 27 septembre: «L'Iran voulait que je lève les sanctions imposées contre eux en vue d'une rencontre. J'ai bien sûr dit non!».

Discuter