L’Iran voit d’un bon œil l’initiative française destinée à maintenir à flot l’accord nucléaire de 2015 fragilisé par le retrait américain, mais des divergences subsistent à son sujet, a déclaré le Président iranien Hassan Rohani.
«Le Président français m’a présenté ce projet et j’ai dit que globalement nous étions d’accord là-dessus, mais qu’il y avait des tournures que je contestais parce qu’elles étaient fausses», a-t-il déclaré lors d’une réunion du gouvernement retransmise à la télévision nationale.
Selon lui, le projet français se résumait à ce que l’Iran devait renoncer à se doter de l'arme nucléaire, tout en contribuant à la paix dans la région et sur les voies maritimes. En retour, les États-Unis devaient lever leurs sanctions économiques, ce qui permettrait à l'Iran d’exporter son pétrole, source importante de son revenu.
Initiative française sur l’Iran
La France a multiplié ces dernières semaines ses contacts avec l’Iran afin de maintenir à flot l'accord nucléaire de 2015.
Début septembre, M.Rohani avait déclaré que l'Iran excluait par principe l'idée de «négociations bilatérales avec les États-Unis». Il avait néanmoins ouvert la porte à des discussions avec Washington, «comme par le passé» sur les questions nucléaires, dans le cadre du format «5+1», si les États-Unis lèvent leurs sanctions.
Le format 5+1 correspond aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu (Chine, Grande-Bretagne, États-Unis, France et Russie) plus l'Allemagne, soit les six pays qui avaient négocié l'accord de Vienne.
L’initiative n’a pourtant pas séduit Donald Trump qui a coupé court en twittant vendredi 27 septembre: «L'Iran voulait que je lève les sanctions imposées contre eux en vue d'une rencontre. J'ai bien sûr dit non!».