Plusieurs syndicats de policiers se sont rassemblés ce mercredi 2 septembre à Paris lors d’une «marche de la colère» sur fond de malaise de l'institution, de hausse des suicides et de réforme des retraites. Éric Drouet, considéré comme l’un des fondateurs des Gilets jaunes, a tenté de s’insérer dans la foule. Il était accompagné d’autres représentants du mouvement.
«Ils viennent manifester contre leurs conditions de travail, on vient nous aussi faire acte de présence contre ce qu’il se passe les samedis sur les manifestations», a-t-il déclaré à notre micro, expliquant les raisons de sa présence.
«Nous, ça fait 10 mois qu’on manifeste, ça serait peut-être bien qu’ils revêtent un gilet jaune et qu’ils apportent un réel soutien au mouvement. Chaque samedi, ils auraient pu refuser les ordres […] et ils ne le font pas», a-t-il ajouté.
Éric Drouet a été hué par le cortège des manifestants et s’est retrouvé bloqué sur le côté par une rangée de gendarmes. Il s’est vu contraint de rester sur le trottoir sans pouvoir s’adresser aux policiers participant à ce rassemblement. D’autres gilets jaunes à proximité brandissaient des photos de personnes blessées, victimes de violences policières.
Selon les syndicats de police, 22.000 personnes ont participé à la mobilisation.