Les nouveaux uniformes pour les surveillants pénitentiaires ont soulevé une vague de polémiques, notamment de la part du syndicat de l’administration pénitentiaire qui, dans un communiqué, relève la mauvaise qualité des uniformes.
«Depuis des années nos polos se décolorent après trois lavages, nos pantalons s'éliment au niveau de l'entre-jambe en quelques semaines et nos chaussures sont aussi confortables que des sabots de bois», constate le syndicat.
«En terme de qualité, ce sont sans doute les pires depuis leur introduction. Une seule utilisation suffit à les abîmer», a poursuivi le syndicat.
«Vivement l'arrivage des gilets pare-lame pour sublimer le tout», a-t-il tristement plaisanté.
Des uniformes fabriqués par des détenus
Au lendemain d’une attaque de surveillants à la prison de Condé-sur-Sarthe par un prisonnier radicalisé, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait évoqué, début mars, les mesures à prendre pour renforcer la sécurité dans les prisons.
Elle avait parlé entre autres d’équipements de sécurité comprenant «des tenues pare-coup et des gilets pare-lame» qui seraient déployés «progressivement pour l’ensemble des surveillants pénitentiaires».
Ces uniformes sont fabriqués par des détenus dans plusieurs prisons françaises.