«Cette usine est fermée évidemment», a-t-elle indiqué. «Il ne devait pas y avoir un incendie de ce type donc tant qu'on n'aura pas compris pourquoi on y a eu un incendie important, alors qu'il y a beaucoup de dispositifs pour éteindre l'incendie dès qu'il y a le moindre échauffement, évidement ce site restera fermé.»
Le spectaculaire incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen dans la nuit de mercredi à jeudi a provoqué de nombreuses craintes dans la population qui s'inquiète d'une pollution de l'air et des suies retombées au sol, relate l'AFP.
«Tous les produits de l'usine, essentiellement des hydrocarbures, sont publics. Les suies sont retombées sur une centaines de communes, on en a retrouvées dans les Hauts-de-France. On aura demain (mardi) les dernières analyses sur la composition de ces suies. Toutes les mesures faites n'ont montré aucun polluant problématique dans l'air et sur la suie ça n'a montré aucun polluant jusqu'à présent», a tenu à rassurer la ministre.
«Je comprends que la population soit inquiète. Effectivement, il y a une odeur très dérangeante mais pas de problème sanitaire. On prend des précautions maximum. On doit deux choses aux Rouennais touchés par cet accident: une très forte exigence et une très grande transparence. On a interdit toute consommation des produits sur lesquels sont retombés des suies», a-t-elle ajouté.
Samedi, le préfet de Normandie avait présenté les résultats de différentes analyses. Il avait évoqué «une situation normale» de la qualité de l'air, sauf sur le site de Lubrizol (présence de benzène), tout en rappelant plusieurs décisions concernant l'agriculture, notamment «un gel» des récoltes, appliquant le principe de précaution.