Arrivé à Rouen, Édouard Philippe évalue l’état de l’air après l’incendie de Lubrizol

Après qu’une origine extérieure à l’incendie de l’usine de Lubrizol a été suggérée par la vidéosurveillance et les témoins oculaires de l’accident, Édouard Philippe s’est rendu ce 30 septembre à Rouen. Selon ses estimations, les odeurs régnant en ville sont «très dérangeantes» mais «pas nocives».
Sputnik

Le Premier ministre Édouard Philippe a reconnu lundi soir à Rouen que les odeurs provoquées par l'incendie de l'usine Lubrizol étaient «gênantes» mais assuré qu'elles n'étaient «pas nocives», indique l’AFP.

«Les odeurs que nous sentons (...) sont effectivement très dérangeantes, très pénibles à supporter, elles peuvent entraîner en effet un certain nombre de réactions mais elles ne sont pas nocives», a-t-il déclaré devant le site en réaffirmant sa volonté d’«absolue transparence» sur les causes et les conséquences de l'accident.

Selon le chef du gouvernement, qui est venu à son tour à Rouen après cinq membres du gouvernement, la qualité de l'air à Rouen «n'est pas en cause».

Philippe cite des scientifiques

«C'est ce que me disent les scientifiques, c'est ce que me disent les techniciens et j'ai tendance à écouter ce que me disent les scientifiques et les techniciens lorsqu'il s'agit et de sécurité et de gestion des risques», a-t-il ajouté devant la presse.

Quatre jours après l’incendie de l’usine rouennaise Lubrizol, Édouard Philippe, qui a promis «la transparence totale» sur ce sinistre, a décidé ce 30 septembre de se rendre à son tour à Rouen dont la population reste inquiète.

Sur l'origine de l'incendie, qui selon l'entreprise Lubrizol serait extérieure au site, Édouard Philippe a indiqué n'avoir «aucune information pour indiquer quelle hypothèse serait juste ou erronée», affirme l'AFP.

Le Premier ministre s'est engagé à «accompagner» les agriculteurs de Seine-Maritime et d'autres régions touchés par les conséquences de l'incendie.

Une plainte est déposée

​La direction de Lubrizol a déclaré dans un communiqué publié sur son site le 30 septembre que le feu avait tout d'abord été observé et signalé à l'extérieur de l’usine, «ce qui suggère que l'origine du feu est extérieure à Lubrizol et que le feu s'est malheureusement propagé sur notre site».

Une plainte pour «destruction involontaire par explosion ou incendie» après l'embrasement d'une partie de cette usine rouennaise a été déposée par le groupe Lubrizol, a affirmé le procureur de Rouen, Pascal Prache.

Qualité de l'air

La préfecture de la ville a présenté le 28 septembre les résultats d’analyses réalisées et a évoqué «une situation normale» de la qualité de l'air, sauf sur l’installation de Lubrizol elle-même où des traces de benzène ont été détectées.

Plusieurs agents de police intervenus sur l’incendie vers 2h30 du matin, ont été mis en arrêt maladie et se sont plaints de «nausées, vomissements et vertiges», a indiqué Alternative Police CFDT dans un communiqué.

L'impact observé par les habitants

Entretemps, la préfecture a annoncé que la pollution entraînée par l'incendie avait pu impacter les productions et récoltes agricoles dans 112 communes, tandis que de l’eau noire a commencé à sortir de certains robinets, selon des témoignages sur les réseaux sociaux. 

De plus, des Rouennais ont posté sur Internet des images de retombées de suie et d'hydrocarbues sur la ville après l’incendie.

Discuter