Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s’est personnellement excusé auprès de la reine Elizabeth II pour l’avoir embarrassée en lui demandant d’approuver la suspension du Parlement qui a été qualifiée d’illégale le 24 septembre, rapporte le Sunday Times, se référant à ses sources.
Un appel à la reine
Selon l’hebdomadaire, la reine d’Angleterre a commencé à se préoccuper de la décision de M.Johnson avant que le jugement du tribunal ne soit rendu. Le Premier ministre a appelé mardi Elizabeth II, après que la Cour suprême a prononcé son jugement.
«Il a appelé la reine le plus vite possible pour lui dire à quel point il était désolé», a déclaré une source au Sunday Times.
La situation a ébranlé la confiance du palais de Buckingham envers le cabinet de Johnson, selon une source proche de la famille royale. Les principaux conseillers de la reine en «ont ras le bol» de ce qu’il se passe, a précisé la publication.
Le parlement suspendu
Auparavant, Boris Johnson a reçu l’accord de la reine Elizabeth II pour la suspension du Parlement pour cinq semaines, à partir du 10 septembre et jusqu’au 14 octobre, soit deux semaines avant la date prévue pour le Brexit, après que les députés ont rejeté la tenue d'élections anticipées voulues par le Premier ministre conservateur.
Il a expliqué cette démarche par la nécessité d’entamer un programme de politique interne.
Cette suspension, qualifiée par le président de la Chambre des communes John Bercow de «scandale constitutionnel», a suscité une vague d'indignation au Royaume-Uni, où ses opposants soupçonnent Boris Johnson d'avoir manœuvré pour empêcher les députés de débattre du Brexit et ainsi précipiter le pays vers un divorce sans accord d’avec l'Union européenne.
Après que le jugement a été rendu, le Parlement britannique a repris son travail.