Du haut de la tribune de l’Onu, le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a accusé l’Inde, vendredi 27 septembre, de préparer «un bain de sang» en cas de levée du couvre-feu au Cachemire.
«Il y a 900.000 soldats sur place, ils ne sont pas venus, pour citer Narendra Modi, pour la prospérité du Cachemire. Ces 900.000 soldats, que vont-ils faire? Il y aura un bain de sang», a-t-il souligné.
Dans ce contexte, le chef du gouvernement pakistanais a déclaré redouter de nouveaux affrontements entre les deux puissances nucléaires.
«Si une guerre conventionnelle éclate entre nos deux pays, tout peut arriver […]. Nous nous battrons […] et quand un pays nucléaire se bat jusqu'au bout, cela peut avoir des conséquences bien au-delà de ses frontières», a-t-il indiqué.
Objet d'un litige territorial
La région du Cachemire est une véritable pierre d'achoppement dans les relations entre deux pays voisins, l'Inde et le Pakistan. Malgré le cessez-le-feu conclu en 2003 après plusieurs conflits armés, l'instabilité dans la région persiste.
La tension est montée d’un cran en août après que l’Inde a révoqué l'autonomie constitutionnelle du Jammu-et-Cachemire dont le Pakistan revendique la souveraineté. En réaction à cette décision, le Pakistan a expulsé l'ambassadeur d'Inde à Islamabad et a mis fin au commerce bilatéral.