Agnès Thill, la députée exclue de La République en marche (LREM) pour avoir proféré des «propos polémiques» concernant le projet du gouvernement d'ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, a raté le vote dans l'hémicycle.
En effet, elle a été en retard lorsque les députés ont adopté ce 27 septembre le vote de l'article premier sur l'accès à la «PMA pour toutes». Sur les 75 députés présents dans l’hémicycle, 55 ont voté pour ce premier article du texte et 17 contre.
Sur les images, la députée arrive au moment même où la vice-présidente LR de l'Assemblée, Annie Genevard, annonce le début du vote. L'élue se précipite, mais elle arrive à son pupitre trop tard, alors que «le scrutin est clos».
Une situation d’autant plus grotesque que la députée s’était farouchement élevée contre la loi bioéthique prévoyant l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.
Le vote pris en compte
Toutefois, contactée par Le Parisien, la parlementaire a raconté la fin de cette histoire.
«Effectivement, je suis arrivée un poil trop tard après le scrutin, mais je suis allée voir les huissiers immédiatement pour faire part de mon vote», a-t-elle indiqué.
«J'ai signalé ma présence dans l'hémicycle aux huissiers et ils ont accepté de prendre mon vote, je n'ai même pas eu besoin de préciser pour ou contre auprès d'eux, ils le savaient», a-t-elle ajouté.
La procréation médicalement assistée
Lors de l’examen de ce projet, Agnès Thill avait affirmé ne pas vouloir avoir «une quelconque responsabilité dans une loi qui restera dans l’Histoire comme celle qui aura évincé les pères de la naissance et de l’éducation des enfants».
La procréation médicalement assistée, qui permet d'avoir un enfant au moyen de différentes techniques médicales, est actuellement réservée uniquement aux couples hétérosexuels.
La PMA est déjà autorisée aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires dans 10 pays de l'Union européenne sur 28: Portugal, Espagne, Irlande, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Danemark, Suède et Finlande. Certains pays l'autorisent aux femmes célibataires, mais pas aux couples de lesbiennes et d’autres aux couples de lesbiennes, mais pas aux femmes célibataires.