Le geste «ok», ce rond fait avec le pouce et l’index alors que les autres doigts sont relevés, a été reconnu comme un symbole de haine aux États-Unis.
Oren Segal, directeur du Centre sur l’extrémisme de l'ADL, a déclaré à NPR que depuis des années, sur certains sites, le signe «ok» était utilisé dans des mèmes et sur des images faisant la promotion de la haine. Compte tenu du nombre de suprémacistes blancs qui l'ont adopté, il pouvait être porteur d’un message infâme, selon le responsable.
«Le contexte est toujours la clé», a déclaré M. Segal. «Je pense qu'il est important que les gens comprennent qu'il peut être utilisé, et est utilisé, pour exprimer la haine également.»
L’exemple de Marine Le Pen
L’ADL a créé sa base de données «Hate on Display» en 2000 afin d’aider notamment les forces de l’ordre et les enseignants à déceler les groupes d’extrémistes et leurs symboles, dans l'espoir de détecter d'éventuels signes d'antisémitisme. La base en contient déjà 214.
En visite en Estonie le 14 mai, Marine Le Pen est justement tombée dans ce piège en ayant fait un selfie avec un militant suprémaciste du parti populaire conservateur d’Estonie (EKRE). Elle y faisait le signe «ok», la dirigeante du RN expliquant ensuite ignorer sa double signification.