La France étudie la proposition de la partie russe d'introduire un moratoire sur le déploiement de missiles à courte et moyenne portée basés au sol, a déclaré lors d’un point de presse le représentant du ministère français des Affaires étrangères. Le porte-parole ministériel interrogé par RIA Novosti sur le moratoire a indiqué que son pays examinait les propositions de la Russie sur cette question très importante.
Auparavant, selon le journal russe Kommersant qui se réfère à une source d’un des États destinataires qui a pu consulter le document, Vladimir Poutine avait proposé aux dirigeants de plusieurs dizaines de pays, dont les membres de l’Otan, d’imposer un moratoire sur le déploiement de missiles à courte et moyenne portée en Europe. Selon le quotidien russe, le message a été également envoyé à la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, et au secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
Fin du Traité FNI
Le Pentagone a annoncé lundi 19 août avoir testé un missile de croisière doté d’une ogive conventionnelle qui a atteint sa cible après plus de 500 kilomètres de vol.
Il s'agit du premier essai du genre depuis que les États-Unis ont pris la décision de se retirer du Traité sur les armes nucléaires à portée intermédiaire (FNI), signé avec la Russie en 1987 et qui interdisait ces tests. Washington a accusé Moscou de ne pas en avoir respecté les termes, ce que la Russie a démenti.
Vladimir Poutine a affirmé que Washington était désormais en mesure de déployer de nouveaux missiles de croisière en Roumanie et en Pologne, considérant que la Russie se devait de répondre à ce qu'elle voyait comme une menace. Les États-Unis ont pour leur part nié toute intention de déployer de nouveaux missiles en Europe.