Les représentants de la classe politique française n’ont pas tardé à répondre au discours «très cash» de la jeune Suédoise lundi 23 septembre à la tribune de l’Onu et l’annonce d'une action en justice intentée contre cinq pays, dont la France.
«Locomotive contre le réchauffement climatique»
Le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer n’est pas d’accord avec les dires de l’adolescente, affirmant que la France était «aujourd’hui une locomotive contre le réchauffement climatique».
«La France est l’un des pays qui en font le plus, ça ne sert à rien de tirer contre une locomotive: la France est aujourd’hui une locomotive contre le réchauffement climatique», a-t-il dit au micro de BFM TV et RMC ce mardi 24 septembre.
«On peut et on veut faire toujours plus, mais le président Macron en fait énormément sur ce sujet, on l’a vu à l’occasion du G7 et de la conférence à l’ONU», a ajouté le ministre.
Jean-Michel Blanquer s’est également prononcé au sujet de la personnalité de la jeune militante écologiste suédoise:
«Avec un mélange de sympathie et de vigilance. Sympathie car la cause est bonne, elle a bien raison de se battre contre le changement climatique et il est important que la jeunesse se mobilise sur ce point. Vigilance car il faut faire attention, il ne faut pas non plus créer une génération de déprimés autour de ce sujet».
«Presque de la haine»
Sur Franceinter, la secrétaire d’État à l’Écologie Brune Poirson a indiqué qu’il était «important d’avoir des personnes qui éveillent les consciences». Elle a en outre commenté «les solutions» proposées par Greta Thunberg:
«On ne peut pas mobiliser avec du désespoir, presque de la haine».
Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s'est elle aussi confiée, au micro de LCL, sur les propos de la Suédoise à l’encontre de l’Hexagone:
«Notre gouvernement est le premier gouvernement européen à avoir annoncé la fermeture des centrales à charbon. […] Je trouve ça fort de café que la France soit attaquée pour son inaction climatique alors que les plus gros pollueurs ne le sont pas. Je me demande ce qui se cache derrière cette attaque».
Réaction de Macron
Le Président français était l’un des premiers à avoir commenté, dans une interview accordée à Europe 1, l’intervention de la jeune activiste, sans pour autant la nommer:
«Des positions très radicales, c’est de nature à antagoniser nos sociétés», a lancé le chef de l’État