Le personnel de l’hôtel Les Orangers, à Hammamet, en Tunisie, a clos les portes de l’établissement dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 septembre, coupé le Wifi et refusé de laisser entrer sur sa propriété les cars qui devaient emmener les touristes à l’aéroport.
«L’hôtel garde les clients emprisonnés», a déclaré l’un des touristes.
«Nous ne pouvons pas quitter l'hôtel. Je dirais que c'est la même chose que d'être pris en otage», a indiqué au Daily Mail le Britannique Ryan Farmer, du Leicestershire.
«Les invités sont pris en otage. On leur demande de payer leur séjour alors que nous avons déjà payé Thomas Cook!», a souligné une autre touriste, ajoutant que c’était le seul hôtel à avoir eu recours à de telles mesures.
«Les vacanciers qui devaient partir la nuit dernière ont finalement été relâchés, après que l’ambassade britannique se soit impliquée», a-t-elle ajouté.
Thomas Cook a entretemps déclaré qu’il allait rembourser les clients qui ont déjà payé l’hôtel et qu’il n’y enverrait plus de touristes.
Quelque 600.000 touristes, dont 150.000 Britanniques, sont actuellement en vacances via Thomas Cook.
Les autorités tunisiennes rassurent
Les responsables de l'hôtel ont en effet retardé le départ d'un groupe de touristes, «le temps de vérifier que le paiement» de leur séjour avait été effectué, a déclaré dans ce contexte à l’AFP un porte-parole du ministère de l'Intérieur tunisien.
«Après une heure, ils ont quitté l'hôtel et sont actuellement à l'aéroport. Il y a d'autres groupes Thomas Cook à Hammamet, à Sousse, à Mahdia et à Djerba, toutes les procédures de paiement ont été réglées», a encore affirmé le porte-parole du ministère tunisien.
Les problèmes de Thomas Cook
Le plus vieux voyagiste du pays et l’un des plus grands, Thomas Cook, est actuellement confronté à un risque de faillite et des milliers de touristes craignent de se retrouver coincés à l’étranger au cas où le groupe devrait mettre la clé sous la porte.
Le voyagiste britannique, qui doit faire face dimanche après-midi à un conseil d'administration, tente d'échapper à la faillite et ainsi d’éviter une opération de rapatriement de 600.000 touristes. En grande difficulté, Thomas Cook doit trouver 200 millions de livres supplémentaires, soit environ 227 millions d'euros, pour éviter l'effondrement.