«Des tombereaux de merde» pleuvent sur le ministre de l’Agriculture, selon ce dernier

Interrogé sur Public Sénat sur les arrêtés anti-pesticides pris par cinq villes de l’Hexagone, le ministre français de l'Agriculture a dénoncé une telle mesure. Il a ajouté qu’en exprimant un tel avis il «se prenait des tombereaux de merde sur la figure sur les réseaux sociaux».
Sputnik

Le ministre français de l'Agriculture, Didier Guillaume, a dit recevoir «des tombereaux de merde» sur les réseaux sociaux à cause de sa position sur les arrêtés anti-pesticides qui ont été adoptés par les mairies de cinq communes à travers la France.

Cinq grandes villes dont Paris interdisent les pesticides sur leur territoire
«On est à six mois des municipales, j’ai bien compris que c’était un acte politique, que les socialistes se sont passé le mot pour dire qu’il faut prendre des arrêtés. Ils savent très bien qu’ils seront tous retoqués au tribunal administratif», a lancé le ministre invité de Public Sénat dans un contexte où les distances minimales entre habitations et zones d’épandage suscitent la polémique.

Didier Guillaume a souligné qu’ils allaient «regarder au cas par cas comment faire» et qu’ils mettraient «des zones de non-traitement afin que le principe de précaution s’applique».

«Mais moi je veux objectiver le principe de précaution […]. Je sais très bien que quand je dis ça, je me fais insulter, je me fais découper, je me prends des tombereaux de merde sur la figure sur les réseaux sociaux», a-t-il raconté.

Prise des arrêtés

Le 12 septembre, les mairies de cinq grandes villes, Paris, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lille et Nantes, ont annoncé avoir pris un arrêté municipal pour interdire des produits phytosanitaires chimiques sur l’ensemble de leurs territoires au nom du principe de précaution.

Pour la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, il s’agit d’un coup de communication.

Discuter