Les cours de l’or noir s'envolent en moyenne de 12 à 13% lundi 16 septembre après un week-end marqué par des attaques de drones contre des installations pétrolières saoudiennes et revendiquées par les rebelles yéménites Houthis. Celles-ci ont temporairement réduit de moitié la production de pétrole du royaume.
La hausse du Brent de mer du Nord a atteint en séance un niveau sans précédent depuis la guerre du Golfe en 1991. Il prend notamment 10,08% à 66,29 dollars le baril après avoir gagné jusqu'à 19,5%, du jamais vu depuis le 14 janvier 1991, à 71,95 dollars, indique Reuters.
Le West Texas Intermediate (WTI), brut léger américain, est en hausse de 8,97% à 59,77 dollars après avoir pris jusqu'à 15,5%, sa plus forte hausse journalière depuis le 22 juin 1998.
Aramco n'a pas fourni de calendrier de retour à la normale, se contentant de déclarer dimanche qu'elle ferait dans environ 48 heures un nouvel état des lieux.
Une source au fait de la situation a déclaré à Reuters qu'un retour à la normale de la production de pétrole saoudienne devrait prendre «des semaines plutôt que des jours».
Attaques de drones
Des drones des Houthis yéménites ont visé samedi 14 septembre deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco sur les gisements d'Abqaïq et Khurais, à plus d’un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen contrôlée depuis cinq ans par les Houthis.
Selon le ministre de l'Énergie, le prince Abdoulaziz ben Salmane, cité samedi par la Saudi Press Agency, 5,7 millions de barils par jour sont concernés par l'interruption partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole.
Les États-Unis ont imputé les attaques à l'Iran, ce que la République islamique a nié, dénonçant des accusations «insensées».