La Russie réagit à l’attaque de drones visant des installations pétrolières saoudiennes

Le ministère russe des Affaires étrangères a «fermement» dénoncé les récentes frappes réalisées contre les deux installations pétrolières d’Aramco en Arabie saoudite, tout en appelant à ne pas tirer de conclusions «hâtives» quant aux auteurs de l’attaque.
Sputnik

Dans un communiqué relayé sur son site, la diplomatie russe a réagi à l’attaque de drones ciblant les installations pétrolières en Arabie saoudite le 14 septembre.

«Un tel développement des événements provoque une vive préoccupation à Moscou. Nous condamnons fermement les frappes contre les cibles non militaires, la destruction de l’infrastructure sociale et économique, toute action capable de déséquilibrer l’offre et la demande concernant les ressources énergétiques, provoquer une nouvelle vague d’instabilité sur le marché mondial des hydrocarbures avec des conséquences négatives pour l’économie mondiale», lit-on.

Le ministère russe a en outre appelé à ne pas échafauder de conclusions précipitées quant aux auteurs de ces frappes.

Attaques de drones: qu’en est-il des livraisons de pétrole saoudien?
«Nous recommandons vivement de ne pas tirer de conclusions hâtives concernant ceux qui ont commis l’attaque contre les installations pétrolières saoudiennes. Nous jugeons contre-productif d’utiliser ce qu’il s’est passé pour déchaîner les passions autour de l’Iran dans le contexte de la politique connue des États-Unis. En particulier, les options prévoyant des mesures en représailles, qui seraient examinées actuellement à Washington, semblent inadmissibles.»

Raffineries attaquées

Deux installations pétrolières du géant Aramco en Arabie saoudite ont été la cible d’une attaque de drones de la part des Houthis yéménites, samedi 14 septembre. Cet événement a provoqué une diminution de moitié de la production et une augmentation du prix du brut de 12 à 13%.

Selon le ministre de l'Énergie, le prince Abdoulaziz ben Salmane, cité samedi 14 septembre par la Saudi Press Agency, 5,7 millions de barils par jour sont concernés par l'interruption partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne, ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole.

Le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, a imputé ces attaques à l'Iran, ce que la République islamique a nié, dénonçant des accusations «insensées».

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