«J'ai de la peine pour lui, je pense à lui», a déclaré ce samedi 14 septembre Nicolas Sarkozy en évoquant le sort de Patrick Balkany, condamné la veille à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale.
Venu dédicacer un nouveau livre à la librairie de Neuilly-sur-Seine, il a fait remarquer qu’il ne fallait «certainement pas» abandonner les gens quand ils étaient «dans la difficulté».
«Un peu d'humanité ne fait pas de mal», a lancé l'ancien Président.
Il a rappelé que Patrick Balkany était «un ami d’enfance» et a constaté avec regret «la règle de la vie médiatique: quand vous êtes dans la tourmente, il n'y a plus personne».
«Peut-être qu’on peut les laisser tranquilles maintenant. Peut-être qu’on peut faire preuve aussi d’un peu de pudeur», a-t-il ajouté pour conclure.
Première nuit en détention
Le maire Les Républicains de Levallois-Perret, qui a interjeté appel, vient de passer sa première nuit en détention.
Patrick Balkany a été condamné à quatre ans de prison ferme alors que son épouse et première adjointe a écopé de trois ans de prison, mais vu son état de santé, il n’a pas été décerné de mandat de dépôt.
Un second volet du jugement est prévu pour le 18 octobre. Sept ans de prison, l'incarcération immédiate et la confiscation de tous ses biens ont été requis à son encontre pour délits de blanchiment et de corruption.