Erdogan accuse Washington de projeter de créer en Syrie une zone de sécurité pour les «terroristes»

Une heure après que des militaires turcs et américains ont commencé dans la matinée du 8 septembre à patrouiller un secteur censé se transformer en une «zone de sécurité» dans le nord-est de la Syrie, selon un accord du 7 août, Erdogan a accusé Washington d’avoir voulu créer cette zone pour les «terroristes» kurdes des YPG.
Sputnik

Après que des militaires turcs et américains ont lancé une patrouille conjointe dans le nord-est de la Syrie où d’après l’accord conclu le 7 août Ankara et Washington envisagent de créer une zone de sécurité, le Président turc a accusé Washington de soutenir les «terroristes» que sont, selon Ankara, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

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«Au moment où la Turquie est déterminée à nettoyer des groupes terroristes [le nord-est de la Syrie, ndlr], ils [les USA, ndlr] veulent contrôler simultanément eux [les terroristes, ndlr] et nous. Il semble que les États-Unis veuillent créer la zone de sécurité en Syrie non pour nous mais pour une organisation terroriste. Nous rejetons une telle approche. Nous menons des pourparlers avec les États-Unis sur la création de la zone de sécurité mais nous cherchons des choses différentes», a-t-il déclaré lors d’un discours, cité par la chaîne turque NTV.

Erdogan a de nouveau menacé de créer unilatéralement une zone de sécurité à l'est de l'Euphrate, c'est-à-dire sans la participation des États-Unis.

«Si la zone de sécurité en Syrie n'est pas créée d'ici fin septembre, la Turquie n'aura d'autre choix que de le faire seule», a ajouté le Président.

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Patrouille conjointe

Dimanche 8 septembre au matin, six véhicules blindés turcs et autant de véhicules américains ont effectué leur première patrouille commune dans le nord-est de la Syrie, dans un secteur qui dans le futur doit se transformer en une «zone de sécurité», une mesure prévue par un accord conclu le 7 août.

La patrouille a duré, selon l’AFP, un peu plus de trois heures, prenant fin à la mi-journée, avec le retour en Turquie des soldats turcs.

Damas s’est fermement opposé à l’accord du 7 août, car, selon le gouvernement syrien, il s’agit d’une atteinte flagrante à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la République arabe syrienne et d’une violation flagrante du droit international.

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