L’évolution des canons de la beauté féminine au cours des 100 dernières années

La Gibson girl était l’idéal de la beauté féminine tel que le concevait l’illustrateur américain Charles Dana Gibson au tournant des XIX-XXes siècles. Ce type de beauté fut en vogue aux États-Unis jusqu’à la veille de la Première guerre mondiale.

Les années 1920 furent marquées par le style garçonne, celui de jeunes femmes émancipées qui se maquillaient, fumaient, écoutaient du jazz et conduisaient. Les canons de ce style imposaient aux femmes de ne pas avoir de formes, d’avoir les cheveux courts, de s’épiler les sourcils pour mieux mettre en valeur leurs grands yeux et d’avoir des lèvres dont la forme rappelait l’arc de Cupidon. L’actrice de cinéma américaine Alice Joyce (1890-1955) demeure l’une des icônes de cette époque.

La blonde platine Jean Harlow (1911-1937) est considérée comme le sex-symbole des années 1930. La star d’Hollywood répondait aux canons de son époque: silhouette féminine, anglaises, traits du visage réguliers, pommettes hautes, yeux enfoncés, longs cils, sourcils en arc.

La Seconde Guerre mondiale ne fut pas sans répercussions sur l’industrie hollywoodienne. L’élégance était toujours de mise, mais la beauté raffinée des années 1930 passa de mode. L’idéal féminin était désormais celui d’une femme forte à l’allure sportive. L’actrice américaine Katharine Hepburn (1907-2003) demeure le symbole des années 1940.

Les années 1950 virent le retour des actrices flamboyantes à la silhouette féminine. L’un des types les plus appréciés était celui de la femme-poupée: teint de porcelaine rehaussé par un rouge à lèvres brillant, regard plein de naïveté, cheveux blonds crêpés et bouclés. Marilyn Monroe (1926-1962) fut l’incarnation la plus parfaite de ce style.

Dans les années 1960 se produisit un tournant important dans le monde de la mode. On le doit, entre autres, au mannequin Twiggi (née en 1949). Avec ses 40 kilos pour son 1, 66 mètre, elle inaugura l’ère des régimes amaigrissants. Elle remit à la mode les cheveux courts et les grands yeux.

La minceur resta une des caractéristiques de la beauté féminine dans les années 1970, mais les formes étaient aussi appréciées. Les femmes préféraient la beauté naturelle sans pour autant y sacrifier leur sex-appeal. L’actrice et le mannequin américaine Farrah Fawcett (1947-2009) en fut l’illustration.

Corps musclé, cheveux permanentés, collants sans pieds étaient à la mode dans les années 1980. Ce fut durant cette décennie qu’apparut le culte du corps musclé. La célèbre actrice américaine Jane Fonda se mit à promouvoir l’aérobic. Un nouvel idéal de mannequins minces aux jambes élancées apparut dans les années 1980.
Sur la photo: la supermodel Elle MacPherson lors d’un défilé à New York.

Dans les années 1990, les jeunes femmes très maigres, au teint diaphane et au regard plein de langueur furent à la mode, comme le mannequin britannique Katherine (Kate) Ann Moss.

Les femmes au visage expressif et au corps musclé et bronzé furent à nouveau à la mode dans les années 2000. La chanteuse et actrice américaine Christina Maria Aguilera en reste un exemple.

Kim Kardashian, vedette américaine d’origine arménienne des émissions de téléréalité, est passée maître des élégances de la décennie en cours. La belle a beaucoup d’adversaires mais encore plus d’admirateurs. C’est grâce à Kim que les formes, les lèvres pulpeuses, les pommettes hautes et les cils fournis sont redevenus à la mode, comme ils l’avaient été dans les années 1950.