Un terroriste algérien déclaré mort en 2012 vient d’être abattu en Tunisie

Le terroriste algérien El-Bey Akrouf, surnommé Abou Salma, responsable «des attentats-suicides» commis en Algérie durant la décennie noire, vient d’être éliminé en Tunisie, a déclaré le porte-parole de l’antiterrorisme tunisien. En décembre 2014, le quotidien algérien El Watan avait pourtant annoncé qu’il avait été tué en 2012.
Sputnik

Dans un entretien accordé à la radio Mosaïque FM, Sofien Sliti, porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme en Tunisie, a annoncé la liquidation, lundi 2 septembre, du terroriste algérien El-Bey Akrouf, alias Abou Salma, par des unités antiterroristes. Abou Salma avait pourtant déjà été annoncé mort en 2012 par le quotidien francophone algérien El Watan.

Selon le responsable, le terroriste, âgé de 50 ans, a été éliminé dans le cadre d’une opération antiterroriste à Haïdra, dans le gouvernorat de Kasserine à l’ouest de la Tunisie. M.Sliti a précisé qu’«El-Bey Akrouf était le cerveau de l’ensemble des attentats-suicides ayant été perpétrés en Algérie durant les années 1990».

Dans la même déclaration, Sofien Sliti a également signalé la liquidation, lors de la même opération, de Tahar Jijli, un autre Algérien ayant rejoint les rangs terroristes en 1994 et qui était en étroite relation avec l’organisation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique AQMI*. En juillet 2014, AQMI* avait annoncé son allégeance à Daech*.

La coopération antiterroriste algéro-tunisienne

Le porte-parole de l’antiterrorisme tunisien a indiqué que les deux terroristes faisaient partie d’un groupe recherché par les forces de l’ordre depuis 2018.

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Après l'attentat commis le 8 juillet 2018 près d'Ain Sultan, dans la région tunisienne de Jendouba, et au cours duquel six gendarmes tunisiens avaient trouvé la mort, Alger et Tunis avaient décidé d'intensifier leur coopération en matière de lutte antiterroriste en créant 60 points de contrôle militaires supplémentaires le long des frontières nord des deux pays, avait indiqué la presse algérienne.

Il s'agit, pour l'Algérie, de la frontière allant de El-Tarf à Tébessa et Souk-Ahras, et pour la Tunisie, de la frontière couvrant les régions de Jendouba, El-Kef et El-Kassreine.

Cette décision, selon la presse algérienne, avait été prise «dans le cadre de la coopération entre les deux pays pour la sécurisation des frontières, à l'aune des dernières attaques terroristes sanglantes qu'ont connues les zones frontalières, du côté tunisien, et qui menacent de déborder sur le territoire algérien». «Une partie de ces points de contrôle seront mobiles et assurés par des patrouilles militaires, tandis que d'autres seront fixes, et dont la mission consistera à surveiller les mouvements des groupes armés», avait-il été précisé.

*Organisations terroristes interdites en Russie

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