Un buste d’Hitler et d’autres objets nazis cachés dans les caves du Sénat – photos

Un drapeau nazi, une lampe à gaz, un appareil respiratoire ou encore un buste d’Adolf Hitler en acier sont conservés dans les caves du palais du Luxembourg, selon une enquête du Monde. L’existence de ces pièces, non répertoriées, demeure inconnue pour de nombreux employés du Sénat, anciens et actuels.
Sputnik

Une récente enquête menée par Le Monde a dévoilé un secret du Sénat français datant selon toute vraisemblance de l’époque de l’occupation nazie. Selon les révélations du média, le sous-sol du palais du Luxembourg, siège du Sénat actuel et bunker allemand aménagé en 1937, abrite une série d’objets ayant appartenu à la Luftwaffe, l’armée de l’air allemande, qui s’y était installée jusqu’au 25 août 1944.

Il s’agit d’un buste en acier d’Adolf Hitler de 35 cm de haut, d’un drapeau nazi de deux mètres, de plusieurs ouvrages en allemand, frappés des tampons «Luftflotte West» ou «Luftkreiskommando», ainsi que d’un appareil respiratoire et d’une lampe à gaz.

«Tout le monde tombe de haut»

Selon Le Monde, ce n’est qu’«une poignée d’initiés» qui serait au courant. Pour son enquête, le journal a sollicité plusieurs anciens sénateurs et historiens. Un seul d’entre eux, Damien Déchelette, architecte en chef du Sénat, connaissait ce secret. Surpris du fait que Le Monde ait appris cette information, il a expliqué que «le buste […] est toujours resté en réserve, il n’en est jamais sorti».

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La plupart des personnes sollicitées se sont dites surprises d’apprendre le stockage de ces objets:

«C’est une découverte pour beaucoup de gens, tout le monde tombe de haut. Et puis, il n’y a pas forcément que ça comme objet. Ils veulent faire un tour complet pour purger cette histoire avec vous», a indiqué le service de communication du palais du Luxembourg au Monde.

«Sans doute une négligence»

«C’est choquant. Soit on détruit cet objet le 26 août 1944, au lendemain de la Libération, soit on le garde, mais dans un sens historique, aux Invalides ou dans un musée de la déportation. Le cacher et, semble-t-il, le protéger, je ne comprends pas», a indiqué à son tour un ancien administrateur du Sénat.

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