Le Centre culturel et spirituel orthodoxe russe à Paris a accueilli le 2 septembre la soirée de commémoration des victimes de Beslan.
L’événement, qui visait également à rendre hommage aux victimes des attentats de Nice et de Paris, a rassemblé des représentants de l’ambassade russe, l’adjoint au maire du VIIe arrondissement de Paris, le président-fondateur de l’association Solidarité enfants de Beslan Henri Paul Falavigna, ainsi que l’homme politique français Florian Philippot.
Après un office religieux célébré dans la cathédrale de la Sainte-Trinité, les participants ont observé une minute de silence.
En prenant la parole lors de l’événement, M.Falavigna et le journaliste Dimitri de Kochko ont critiqué la manière avec laquelle les médias français couvraient la tragédie de Beslan. Patrick Jardin, qui a perdu sa fille dans l’attentat du Bataclan en 2015, a également fait une intervention.
«Le meurtre de civils et d’enfants a été une tragédie et un choc pour toute la Russie et l’Europe», a déclaré à son tour le ministre-conseiller de l'Ambassade de Russie en France, Mikhail Savva.
La prise d’otages de Beslan
Le 1er septembre 2004, un groupe terroriste comprenant une trentaine d’hommes armés avait fait irruption dans l’école N°1 de Beslan où les élèves, leurs parents et enseignants étaient réunis pour célébrer la rentrée scolaire. Les terroristes avaient rassemblé plus de 1.000 otages, y compris une trentaine de femmes avec des nourrissons, dans la salle de sport où ils les avaient retenus pendant trois jours sans eau ni nourriture.
Les assaillants avaient miné l’édifice et surtout la salle de sport et avaient menacé de tout faire exploser si les forces de l’ordre donnaient l’assaut. Ils avaient refusé d’échanger des enfants contre des adultes. L’opération de libération des otages avait commencé le 3 septembre, après deux puissantes explosions. Au total, 334 personnes dont 318 otages avaient péri. Il y avait 186 enfants parmi les victimes. Plus de 800 personnes (otages, policiers, commandos et militaires) avaient été blessées.