Moscou a dénoncé les actes «contradictoires» et «inconséquents» de Washington suite à la frappe américaine effectuée samedi 31 août près de la ville syrienne d’Idlib.
«D’un côté, les représentants américains exigent, sur toutes les tribunes y compris celle de l’Onu, d’arrêter l’escalade des tensions à Idlib, dramatisent en évoquant les souffrances des civils tout en négligeant une concentration de terroristes sans-précédent, reconnus comme tels par le Conseil de sécurité de l’Onu», a indiqué le ministère dans un communiqué.
Moscou s’attend à ce que les conséquences du raid américain soient considérées par la mission humanitaire de l’Onu, tout en appelant cette dernière à informer le Conseil de sécurité de «ses effets pour les civils, les sites d’infrastructure civile» et à chercher si ces démarches étaient conformes au droit humanitaire.
Frappe américaine près d’Idlib
L’armée américaine a annoncé samedi 3 août avoir effectué des frappes «contre des combattants djihadistes liés à Al Qaïda*» dans la province d'Idlib, qui selon elle, «menaçaient la sécurité des citoyens américains». D’après le ministère russe de la Défense, Washington n'a prévenu ni la Russie, ni la Turquie de ses intentions, alors que ces deux pays sont les garants d'une «zone de désescalade».
La province d'Idlib fait l'objet d'une trêve concernant uniquement l'armée syrienne. Celle-ci est entrée en vigueur le 31 août.
⃰Organisation terroriste interdite en Russie