Les tensions sont montées d’un cran ce dimanche 1er septembre entre Israël et le Liban. Le Hezbollah a annoncé avoir détruit près de la frontière libanaise un véhicule militaire israélien dont les occupants ont été tués ou blessés.
Le Liban demande l’«intervention» de Paris et Washington
Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est entretenu par téléphone avec le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo et avec un conseiller d’Emmanuel Macron pour demander «l'intervention des États-Unis, de la France et de la communauté internationale face aux développements de la situation à la frontière sud», selon un communiqué de ses services.
Plus de 40 missiles lancés sur le Sud-Liban
D'après l'armée libanaise, plus de 40 missiles ont été tirés par l'État hébreu visant des localités du sud du pays.
«L’armée israélienne a ouvert le feu sur les environs des villages […]. Plus de 40 missiles ont été lancés […], ce qui a provoqué des incendies près des villages. Le pilonnage se poursuit», annonce le communiqué.
Pour sa part, un porte-parole de Tsahal a annoncé que plus de 100 obus d’artillerie avaient été tirés par l’armée israélienne en riposte au pilonnage mené depuis le Liban. En outre, des hélicoptères ont été employés.
Tel Aviv nie les pertes
Les tirs venus du Liban n’ont pas fait de victimes dans les rangs de Tsahal, a annoncé le porte-parole du chef du gouvernement israélien, Ofir Gendelman.
«Pas de pertes dans les rangs de nos soldats et citoyens suite au pilonnage du Hezbollah depuis le territoire libanais», a-t-il indiqué sur Twitter.
Ces mêmes informations ont été confirmées par l'armée.
Incident achevé au «niveau tactique»
Les militaires de l’État hébreu ont indiqué que l’incident à la frontière entre le Liban et Israël avait pris fin.
«Au niveau tactique, l’incident près d’Avivim semble être fini, mais au niveau stratégique la situation poursuit son développement», a déclaré Jonathan Konrikus, porte-parole de l’armée, lors d’un point de presse.
Netanyahou appelle à être prêt à «tout scénario»
Benyamin Netanyahou a déclaré qu’il fallait être prêt pour tout scénario après l’incident survenu ce dimanche.
«Plusieurs missiles antichars ont été tirés contre nous. […] Nous menons des consultations concernant les démarches à venir. J’ai demandé d’être prêt à tout scénario. En fonction du développement [de la situation, ndlr], nous prendrons la décision sur la démarche à venir».
Paris «multiplie les contacts dans la région» pour éviter l'escalade
Paris «multiplie les contacts dans la région» du Proche-Orient «en vue d'éviter l'escalade» à la frontière sud du Liban, où des échanges de tirs ont lieu entre le mouvement chiite Hezbollah et l'armée israélienne, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères publié dimanche soir et cité par l’AFP.
Tensions entre Israël et le Hezbollah
Ces tirs interviennent sur fond de tensions ces derniers jours entre Israël et le Hezbollah libanais qui a accusé la semaine dernière l'État hébreu d'avoir mené des frappes de drones dans la banlieue sud de Beyrouth.
L'armée israélienne a reconnu dans un communiqué que des feux de forêt signalés près de la frontière «résultaient d'opérations de nos forces dans ce secteur», sans plus de précisions.
Le chef de l'organisation chiite libanaise, Hassan Nasrallah, a souligné que les incursions de drones israéliens ne pouvaient pas rester sans réponse sous peine «d'ouvrir la porte aux assassinats ciblés».