Le numéro deux de la diplomatie iranienne se rendra à Paris

Alors que la France a multiplié ces dernières semaines ses contacts avec l’Iran, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, envisage de se rendre à Paris pour discuter de propositions destinées à sauver l’accord nucléaire.
Sputnik

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, se rendra en France lundi 2 septembre pour discuter de l’accord nucléaire de 2015 fragilisé par le retrait américain, a annoncé le chef du bureau présidentiel iranien, Mahmoud Vaezi.

«Une délégation dirigée par le vice-chef de la diplomatie Araghchi se rendra à Paris», a annoncé le responsable, cité par l’agence Isna. Selon Vaezi, le diplomate sera accompagné d’une équipe d’experts spécialisés en économie, et discutera de propositions destinées à sauver l’accord nucléaire.

Entretien entre Macron et Rohani

La France a multiplié ces dernières semaines ses contacts avec l’Iran afin de maintenir à flot l'accord nucléaire de 2015. Ces efforts interviennent sur fond d’une montée des tensions dans le Golfe, où Londres a proposé le déploiement d'une mission navale européenne.

Netanyahou à Macron: «C’est le mauvais moment pour discuter avec l'Iran»
Samedi 30 août, Emmanuel Macron s'est entretenu par téléphone avec le Président iranien Hassan Rohani, l'Iran avertissant qu'il pourrait s'affranchir un peu plus de son engagement sur le nucléaire militaire, la France souhaitant pour sa part consolider sa démarche pour sortir de la crise.

M. Rohani a par ailleurs reproché une nouvelle fois aux Européens de ne pas avoir pris de «mesures concrètes» pour maintenir les échanges économiques avec l'Iran, étouffés par les sanctions américaines.

Pétrole iranien

Paris estime qu'il faut que d'un côté l'Iran revienne à ses engagements du JCPOA  [l'accord nucléaire de 2015, ndlr], et d'autre part que Donald Trump fasse une pause dans ses sanctions économiques, par exemple en laissant l'Iran exporter un peu de son pétrole.

Selon Téhéran, les États-Unis ont démontré «une certaine souplesse» pour la vente de pétrole iranien
Téhéran juge vital le maintien de sa capacité à exporter ce pétrole, le principal acquis qu'il avait tiré de l'accord conclu il y a quatre ans avec les grandes puissances en échange d'un strict encadrement de ses activités nucléaires.

M. Araghchi avait déjà souligné fin juillet à la télévision iranienne que les États européens ne devaient opposer «aucun obstacle» aux exportations iraniennes de pétrole s'ils voulaient espérer sauver l'accord, destiné à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire de Téhéran.

Vendredi 23 août, M. Zarif avait rencontré Emmanuel Macron à l'Élysée et effectué deux jours plus tard une visite surprise à Biarritz, invité par le Président français en marge du G7.

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