Rockhaya Diallo estime que les excuses de Moix démontrent le «privilège blanc»

Pour la journaliste Rokhaya Diallo, les excuses de Yann Moix, accusé d’antisémitisme et de négationnisme à cause de textes écrits il y a 30 ans, sont une «illustration parfaite» du «privilège blanc».
Sputnik

Suite aux excuses de Yann Moix, qui a reconnu avoir écrit des textes antisémites il y a une trentaine d’années, la journaliste Rokhaya Diallo a estimé qu’elles étaient un bon exemple du «privilège blanc»:

«Si quelqu’un n’a toujours pas compris ce qu’était le privilège blanc, voici une illustration parfaite», a-t-elle écrit sur son compte Twitter, commentant les récentes déclarations de M.Moix à Libération.

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Plus tôt dans la semaine, l’Express a révélé que l’écrivain avait publié entre 1989 et 1990 des dessins antisémites dans un magazine artisanal. Interrogé par l’hebdomadaire, Yann Moix a admis être l’auteur des dessins incriminés, qu’il considère aujourd’hui comme des «productions lamentables et moches».

«L’homme de 50 ans que je suis est littéralement épouvanté de ce qu’il a pu produire, en l’espèce, à 21 ans», a insisté l’écrivain.

Auteur de textes négationnistes

Par la suite, l’Express a accusé Yann Moix d’être derrière des textes négationnistes que contenait le journal, dont l’un prétendait notamment que «chacun sait que les camps de concentration n’ont jamais existé».

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Après avoir formellement nié en être l’auteur, l’écrivain a fini par reconnaître dans un entretien à Libération qu’il avait écrit les textes en question.

«J’assume, j’endosse tout […]. J’écrivais, je dessinais, je produisais de la merde», a-t-il concédé.

Il a affirmé «en avoir honte», soulignant que son «parcours d’homme» était l’histoire de «quelqu’un qui a essayé de s’arracher à cette géographie toxique».

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