Le vaisseau spatial Soyouz MS-14 avec à son bord le premier robot humanoïde Fedor s’est amarré en régime automatique à la Station spatiale internationale (ISS). La première tentative d’arrimage entreprise samedi 24 août n’avait pas réussi.
«C’est fait», a annoncé un speaker du Centre russe de contrôle des vols spatiaux à propos de l’arrimage.
Le robot humanoïde a fait montre de son sens de l’humour et a expliqué la cause de cet arrimage retardé sur son compte Twitter.
«Je vous demande pardon pour le retard. C’est à cause d’un embouteillage. Je suis prêt à poursuivre la mission», a-t-il tweeté.
La vraie raison de l’échec de la première tentative d’arrimage a été expliquée par le dirigeant de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitri Rogozine, lequel a évoqué son âge et sa fabrication étrangère.
L’équipement n’est pas russe
«L’équipement ne répondait pas aux signaux émis depuis le vaisseau, ces appareils sont vieux de 10 ans et ils ne sont pas de fabrication russe», a-t-il détaillé.
Selon les données contenues dans des sources ouvertes, les appareils en dysfonctionnement qui n’ont pas permis au vaisseau de s’arrimer à l’ISS samedi étaient de fabrication ukrainienne.
M. Rogozine a également évoqué les perspectives d’utilisation de Fedor.
«L’étape suivante, c’est son nouvel essai à bord du nouveau vaisseau Federatsia», a-t-il annoncé.
Qui est Fedor?
Le robot Fedor, qui porte le numéro d'identification Skybot F850, mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kg. Son nom correspond à l'acronyme de «Final Experimental Demonstration Object Research» et fait référence au prénom russe Fiodor.
À bord de l'ISS, Fedor est censé tester ses capacités en condition de gravité très basse, sous la supervision du cosmonaute russe Alexandre Skvortsov. Parmi ses principaux savoirs, celui d'imiter les mouvements humains, ce qui veut dire qu'il pourrait aider les spationautes à réaliser leurs tâches.
Le robot a décollé jeudi 22 août à bord d'un Soyouz du cosmodrome russe de Baïkonour, situé au Kazakhstan. Il était l’unique «cosmonaute» à bord. Il s’agissait ainsi du premier lancement d’un vaisseau sans équipage depuis plus de 30 ans.