Un avion officiel iranien s'est posé dimanche à 14h13 (12H13 GMT) à l'aéroport de Biarritz, dans le sud-ouest de la France, ville qui accueille le sommet du G7 au cours duquel la crise du nucléaire iranien est largement débattue, selon le site de suivi du trafic aérien Flightradar24.
D'après l'historique de l'appareil fourni par le site, cet avion s'est rendu ces derniers jours dans les capitales européennes visitées par le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
Le chef de la diplomatie iranienne est à Biarritz
Plus tard dans la journée, Téhéran a confirmé que le chef de la diplomatie iranienne se trouvait en effet à bord de l’avion qui s’est posé dans l’après-midi à Biarritz.
Selon le ministère iranien des Affaires étrangères, M. Zarif n’envisage pas de rencontrer Donald Trump ni la délégation américaine au G7.
«Aucune rencontre [de M. Zarif, ndlr] n'est prévue à ce stade avec les Américains» présents à ce sommet, dont Donald Trump, a précisé la présidence française en indiquant que cette visite avait lieu à l'initiative de Paris et non du G7.
La décision d’inviter le chef de la diplomatie iranienne a été prise samedi soir à Biarritz, selon l’Élysée.
«La raison pour laquelle Javad Zarif est venu voir Jean-Yves Le Drian à Biarritz c'est qu'hier il y a une conversation très substantielle entre les leaders du G7 et sur cette base il est important de faire le point avec lui pour continuer de converger, opérationnaliser les conditions auxquelles nous pouvons avoir une désescalade des tensions et une pause qui permet de négocier utilement», a indiqué une source à l'Élysée, citée par Reuters.
D'après Reuters, qui cite l’Élysée, le ministre iranien s’est entretenu dans l'après-midi avec son homologue français Jean-Yves Le Drian.
Nucléaire iranien
Signataire de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre l’Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), la France tente de préserver ce texte malgré le retrait unilatéral de Washington et la décision de Téhéran de ne plus respecter certains de ses engagements.
À l'issue d'un entretien avec Emmanuel Macron à l'Élysée vendredi 23 août, Mohammad Javad Zarif a estimé que le chef de l'État français «faisait de son mieux» et que ses initiatives allaient «dans la bonne direction».