Tariq Ramadan accusé de «viol en réunion» en France pour la quatrième fois

En France, une quinquagénaire, journaliste radio de profession, accuse l’islamologue égypto-suisse Tariq Ramadan de «viol en réunion» avec «une personne de son staff» lors d'une rencontre pour une interview réalisée en 2014. La femme dénonce «une violence inouïe».
Sputnik

Une nouvelle plainte a été déposée contre l'islamologue suisse Tariq Ramadan, déjà visé par quatre accusations en France et en Suisse. Selon les informations d'Europe 1 et du JDD, c’est cette fois une quinquagénaire de la région lyonnaise qui «travaillait alors comme journaliste radio» qui accuse l'intellectuel musulman de «viol en réunion» avec «une personne de son staff». La plainte a été déposée fin mai.

Selon des propos cités par le JDD et Europe 1, l'islamologue l'a dans un premier temps contactée sur Facebook, prétextant des amis en commun.  Un rendez-vous aurait eu lieu le 23 mai 2014 à l'hôtel Sofitel de Lyon dans le but de réaliser une interview.

«C'est allé très vite, c'était d'une violence inouïe», a déclaré à la justice la plaignante, racontant avoir été violée plusieurs fois par Ramadan et une personne de son équipe. Alors qu'elle avait menacé M. Ramadan de porter plainte avant de quitter la chambre d'hôtel, ce dernier lui aurait répondu: «tu ne sais pas à quel point je suis puissant».

Selon la plainte, elle a par ailleurs été contactée par M. Ramadan sur l'application Messenger le 28 janvier 2019, celui-ci voulant lui faire une «proposition» «sur le plan professionnel», message auquel elle n'a pas répondu. 

Nouvelle mise en examen?

Inculpé de viols, Tariq Ramadan se rend à une réunion sur les violences faites aux femmes
Cette nouvelle procédure a conduit le parquet de Paris à délivrer le 26 juillet un réquisitoire supplétif dans l'enquête visant l'intellectuel musulman pour «viol en réunion» et «menaces d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas porter plainte». Il revient désormais aux juges d'instruction en charge de l'enquête de prononcer ou non une nouvelle mise en examen pour ces faits.

Joint par Europe 1, l'avocat de Tariq Ramadan, Me Emmanuel Marsigny, n'a pas souhaité faire de commentaires. 

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