Situé à environ 5.000 mètres d’altitude dans la province d’Uttarakhand en Inde, le lac himalayen de Roopkund n’est pas célèbre pour sa beauté glaciaire, mais plutôt pour la macabre découverte en 1942 de centaines d’ossements humains, certains avec de la chair et des vêtements, dans et autour du lac. 77 ans plus tard, les résultats d’une étude semblent apporter des réponses à ce mystère.
Un groupe international de chercheurs a établi que les restes appartenaient à trois groupes différents ayant visité les lieux au cours des mille dernières années, annoncent-ils dans un communiqué sur Phys.org.
Les chercheurs ont analysé l’ADN mitochondrial isolé des restes de 72 personnes. Plusieurs corps étaient issus d’haplogroupes caractéristiques de la population indienne moderne. Des haplogroupes typiques de la population de l'Eurasie occidentale ont également été identifiés.
La reconstruction du génome complet chez 38 personnes a montré que parmi les restes se trouvaient des représentants d'au moins trois groupes distincts. Le premier groupe était composé de 23 personnes dont les ancêtres étaient liés à la population indienne. Le deuxième groupe de 14 personnes a été relié à des personnes vivant dans l'est de la Méditerranée, en Crète moderne et en Grèce. Le troisième groupe était composé d’une personne venue d'Asie du Sud-Est. Ces résultats indiquent que le lac Roopkund a attiré des gens du monde entier.
Les études avaient initialement supposé que ces personnes étaient décédées à la suite d’une catastrophe. Cependant, de nouvelles données ont montré que différents groupes de voyageurs sont morts sur le lac en l’espace de mille ans. Les derniers décès remontent à 1800 après J.C. Cependant, la véritable raison de leur décès est encore inconnue.