Après une citation de Fiodor Dostoïevski, la passion du Président de la République pour la langue de Pouchkine semble s’élargir. Évoquant une «Russie européenne» lors de son entretien avec le dirigeant russe, Emmanuel Macron est revenu sur les points clés de son discours sur Facebook et en russe.
«La Russie est un pays profondément européen. Nous croyons en une Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok. Le progrès dans de nombreuses questions politiques et économiques est évident, puisque nous nous efforçons de faire évoluer les rapports franco-russes. Je suis persuadé qu’au cours de cette reconstruction multilatérale, il nous faut élaborer une architecture de sécurité et de confiance entre l’Union européenne et la Russie.»
Les internautes russes n’ont pas tardé à réagir sur Facebook, commentant le message du Président. Non sans ironie, certains ont lancé que «Votre Macron s’est cassé» quand d’autres se sont étonnés «Comment l’avis des hommes politiques change face à un simple gazoduc».
Plus sérieusement, certains se sont réjouis du fait que la Russie n’était diabolisée par le Président français, quand d’autres se sont montrés critiques face à l’absence de progrès dans les relations entre les deux États.
«Enfin quelqu'un a cessé de présenter la Russie comme un épouvantail! Oui, la Russie est un pays européen! Nous avons une histoire, une culture et des valeurs chrétiennes communes! Je sais que les Français se souviennent des héros du Corps expéditionnaire russe qui ont combattu sur le front occidental pendant la Première Guerre mondiale. En Russie également, nous n'oublions pas que Paris abrite de nombreux représentants de la société russe qui ont fui la révolution d’Octobre. J'espère que la diffamation mutuelle entre la Russie et l'Europe prendra fin!», peut-on encore lire.
«Je ne vois aucun progrès dans les relations russo-françaises. Suis-je aveugle?», s’est interrogé un internaute en anglais.
Enfin, certaines personnes sont allées jusqu’à donner un petit conseil: «Plus de vin pour aujourd’hui».
Macron cite un écrivain classique russe
Le dirigeant français a eu recours aux richesses de la langue russe pour parler des relations internationales lors d’un point presse conjoint avec son homologue russe au fort de Brégançon. Citant le roman «L’Adolescent» de Fiodor Dostoïevski, Emmanuel Macron a souligné:
«"Le Russe avait cela de particulier par rapport à l’Allemand, au Français [...] qu’il était le plus Russe quand il était le plus Européen". En quelque sorte, son nationalisme était plus grand que lui-même et [...] devait embrasser le fait européen. Je crois profondément à cela.»
La conférence de presse précédait une entrevue privée entre les deux chefs d’État de presque trois heures.
La publication d'Emmanuel Macron n'est pourtant pas accessible à tout le monde en fonction de ses paramètres de visibilité.