Gibraltar rejette la demande US de retenir le pétrolier iranien

La demande émise par la justice américaine de retenir le pétrolier iranien Grace 1, qui avait été arraisonné le 4 juillet, a été rejetée par le gouvernement de Gibraltar.
Sputnik

Le gouvernement du territoire britannique de Gibraltar a rejeté dimanche une demande du ministère américain de la Justice de retenir le pétrolier iranien qui s'apprête à quitter ses eaux territoriales, expliquant que les sanctions américaines ne sont pas applicables dans l'Union européenne.

«En vertu du droit européen, Gibraltar est dans l'impossibilité de prêter l'assistance demandée par les États-Unis», qui veulent saisir le pétrolier en vertu des sanctions américaines contre l'Iran, ont expliqué les autorités dans un communiqué.

«Le régime des sanctions de l'Union européenne est fondamentalement différent de celui des États-Unis», souligne le communiqué. De plus, la réglementation européenne «interdit spécifiquement d'appliquer certaines lois américaines», dont celles sur les sanctions contre l'Iran.

Le commandement de la Marine iranienne a déclaré que l’ère de «frapper et courir» était terminée et s’est dit prêt à escorter les pétroliers iraniens dans le Golfe.

La longue histoire du Grace 1

Arraisonné le 4 juillet, le Grace 1 a été libéré le 15 août par les autorités de Gibraltar. Dans un communiqué, le gouvernement de Gibraltar a affirmé début juillet que, selon ses estimations, les cuves du Grace 1 pouvaient contenir du pétrole destiné à la raffinerie syrienne de Banias.

Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, l'Iran n’a pas donné de garanties concernant le fait que le navire ne se dirigerait pas vers les côtes syriennes après sa libération. Or, les autorités de l’île ont affirmé avoir reçu la promesse écrite de Téhéran qu'il n’y enverrait pas son pétrole.

Le 16 août, un tribunal américain a émis un mandat de saisie visant le Grace 1, qui a suivi une plainte de l'administration des États-Unis.

Discuter