Quarante pièces, sept étages et près de 2.000 mètres carrés constituaient la résidence de l'Upper East Side de Jeffrey Epstein, située sur l’île de Manhattan. Ce domicile, le principal du multimillionnaire accusé de trafic sexuel et retrouvé mort dans sa cellule de prison le week-end dernier, a été perquisitionné par la police qui y a fait des découvertes intéressantes, raconte le New York Times.
Principalement, il s’agit d’un tableau représentant l’ancien Président américain Bill Clinton en robe bleue et portant des talons aiguilles rouges. Cette apparence fait référence à la tenue de Monica Lewinsky et ressemble également à une robe bleue d’Hillary Clinton. Sur le tableau, l’ex-Président est assis dans le Bureau ovale.
«Il était ostensiblement accroché, juste à l'entrée, dans une pièce à droite», a déclaré une source policière au média, lequel ne précise pas l’identité du peintre.
Œuvres extravagantes
Parmi d’autres trouvailles, une fresque représentant le multimillionnaire dans une prison.
«C'est moi, et j'ai commandé ce tableau parce qu'il y a la possibilité que ce soit de nouveau moi un jour», avait confié M.Epstein à un visiteur dont le témoignage est retranscrit par le journal.
Selon plusieurs autres témoins, la résidence abritait également une poupée grandeur nature pendue à un chandelier, un mur couvert de «rangs d'yeux de verre en provenance d'Angleterre, fabriqués pour les soldats blessés» ou encore un jeu d'échecs dont les pions étaient inspirés par les membres du personnel de la maison, «habillés de manière suggestive».
En outre, l’homme d'affaires possédait deux animaux empaillés, un tigre et un caniche noir.
Conséquences de la mort du financier US
Le suicide de cet homme de 66 ans, alors qu'il était détenu à la prison fédérale de Manhattan, l'une des plus sûres du pays, a suscité un torrent d'interrogations et de théories du complot.
La confirmation d'un suicide est pourtant loin de lever toutes les interrogations sur la façon dont ce détenu, parmi les plus en vue du pays, a pu se donner la mort.
Le ministre américain de la Justice William Barr a annoncé le 10 août l'ouverture de deux enquêtes.