Le représentant de l’Onu pour les réfugiés, Jean-Nicolas Beuze, a proposé aux Québécois d’accueillir davantage d’immigrants puisque ceux-ci représentent des «bénéfices économiques et sociaux» pour le pays. Ses propos ont été adressés à Simon Jolin-Barette, le ministre québécois de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, accusé de percevoir les réfugiés comme un fardeau.
«Il faut faire attention à cette dichotomie qui tend à dire que les réfugiés sont un poids, comme vous essayez de le souligner en ce moment. Ce n’est pas forcément la réalité que l’on voit quand on regarde les bénéfices économiques et sociaux», a déploré Jean-Nicolas Beuze en s’adressant à M. Jolin-Barette.
«Je n’ai jamais dit que les réfugiés étaient un poids, je n’ai jamais dit cela. Les propos que vous me prêtez ne sont pas acceptables. Vous faites beaucoup de raccourcis», a répliqué le ministre.
Ces dernières années, le Québec «a offert» des centaines de millions pour «un panier de service» à destination des réfugiés, a-t-il poursuivi à la sortie de la commission parlementaire.
«M.Beuze en sa qualité de représentant du Haut-Commissariat pour les réfugiés au Canada fait ses propres choix, mais moi en ma qualité de représentant du peuple québécois, de la nation québécoise, j’ai le devoir de mettre les pendules à l’heure, et c’est ce que j’ai fait», a-t-il ajouté.
Depuis plusieurs années, le Québec reçoit entre 50.000 et 52.0000 immigrés annuellement. Pour maintenir une bonne capacité d’intégration, le gouvernement de la CAQ aspire à revenir au nombre de 40.000 immigrés, une position populaire auprès de l’électorat. En 2019, selon le Plan d’immigration actuel, le Québec prévoit l’admission de 40.000 personnes, ce qui représente une diminution de plus de 20%.