Le Washington Post a célébré, dimanche 11 août, la mémoire des victimes des massacres perpétrés aux États-Unis depuis 1966.
«54 ans, 165 fusillades, 1.196 victimes», a écrit le journal.
«Onze cent quatre-vingt-seize», a-t-il titré.
«C’est le nombre de noms sur cette page. Des gens qui faisaient des choses ordinaires jusqu’à ce qu’ils soient tués par des meurtriers lors de fusillades», a expliqué le Washington Post.
Dans ce contexte, le quotidien constate que le rythme des fusillades meurtrières s’est intensifié ces dernières années.
«Les 423 personnes représentées ici ont trouvé la mort entre le massacre de Sandy Hook [qui a fait 28 morts dont 20 enfants en 2012, ndlr] et l’attaque du week-end dernier à Dayton, dans l’Ohio», a-t-il fait remarquer.
Le rédacteur en chef a pris la parole dans les colonnes de son journal.
«C’est le moment de réfléchir au terrible bilan humain des fusillades de masse dans notre pays et de se souvenir des personnes qui ont perdu la vie», a souligné Martin Baron.
Vague de tueries
Le 3 août, un massacre dans un magasin de l’enseigne Walmart, à El Paso, au Texas, a coûté la vie à 22 personnes. Moins de 24 heures plus tard, une fusillade a éclaté à Dayton, dans l’Ohio. Bilan: 10 morts, dont le tireur, et 32 blessés. Toutes les victimes ont été tuées en moins d’une minute. Le meurtrier a été abattu par la police. La troisième attaque, qui a fait au moins sept blessés, a été perpétrée au Douglas Park de Chicago.
Cinq jours plus tard, la police de Springfield, dans le Missouri, a annoncé avoir interpellé un homme armé d’un fusil et portant un gilet pare-balles dans un supermarché Walmart.