Affaire Epstein: Belloubet répond à la demande de Schiappa d'ouvrir une enquête en France

Commentant la demande de Marlène Schiappa et Adrien Taquet d'initier une enquête en France après la mort de Jeffrey Epstein, Nicole Belloubet a affirmé qu’il n'appartenait pas au gouvernement de décider des «poursuites».
Sputnik

Après que les secrétaires d'État Marlène Schiappa et Adrien Taquet ont demandé l'ouverture d'une enquête en France sur l'affaire Epstein, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a réagi en rappelant qu'il n'appartenait pas au gouvernement de décider des «poursuites».

«Les poursuites ne sont pas des décisions du gouvernement. Depuis 2013, les instructions individuelles sont prohibées, conformément au principe d'indépendance de l'autorité judiciaire», a souligné Nicole Belloubet, dans un message transmis à l'AFP.

Contacté par l'AFP, le parquet de Paris a fait savoir lundi que «les éléments transmis sont en cours d'analyse et de recoupement». 

«Les premières vérifications sont actuellement en cours afin de déterminer si une enquête doit être ouverte sur le territoire français», a-t-on précisé.

«Suicide apparent»

Epstein s’est donné la mort par pendaison dans sa cellule, a rapporté le New York Times. Une enquête a été ouverte concernant ce «suicide apparent».

Ce décès a engendré une vague de théories, comme celle selon laquelle Epstein aurait été tué afin de l’empêcher d’incriminer d’autres personnes.

L’inculpation

En 2008, Jeffrey Epstein avait été accusé d’avoir payé des adolescentes en échange de services sexuels et d’avoir agressé sexuellement des mineures à plusieurs reprises. Le banquier avait plaidé coupable et encourait la prison à vie, mais a reçu, à l’issue de négociations, la sentence de 13 mois de prison.

Il a été interpellé en juillet 2019 à New York sur des accusations de trafic d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. Il a plaidé non coupable, mais de par ces nouveaux chefs d’accusation, le milliardaire était passible de 45 ans d’emprisonnement.

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