Suite à l’interception par les autorités françaises de sept cargaisons d’oranges en provenance de Tunisie et infectées par le champignon Phyllostica citricarpa, les autorités tunisiennes ont officiellement confirmé l’apparition de cette maladie dans certaines régions du pays. À cet effet, l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP) a émis une alerte auprès des pays du bassin méditerranéen, indique le site d’information tunisien Kapitalis.
Le gouvernement tunisien qui a annoncé la présence de ce champignon dans des oranges à Beni Khalled, Bouargoub et Menzel Bouzelfa, a lancé un plan stratégique triennal d’urgence pour contenir et contrôler cette maladie. Il a ainsi consacré une enveloppe de 1,7 millions d’euros pour le traitement d’une superficie de 10.000 hectares d’agrumes par des méthodes culturales et chimiques.
L’origine de l’épidémie
Le champignon Phyllostica citricarpa est responsable de la maladie des tâches noires sur les agrumes.
Kapitalis a indiqué que les services du ministère tunisien de l’Agriculture soupçonnaient que du matériel végétal infecté ait été illégalement introduit dans les zones citées ci-dessus. À ceci s’ajoutent les inondations enregistrées au Cap Bon, dans le nord de la Tunisie, en septembre 2018, qui auraient également facilité la propagation du champignon.
Quelques statistiques
En effet, selon la responsable, la France a importé plus de 90% des exportations tunisiennes, soit 10.340 tonnes, quand le reste a été exporté vers les pays du Golfe, le Canada, la Libye et d’autres pays de l’Union européenne.
Selon elle, les recettes des exportations ont dépassé les 21 millions de dinars tunisiens (soit 6.560.000 euros) contre un peu plus de 20 millions de dinars (soit 6.248.000 euros) au cours de la même période de la saison écoulée.