À la veille de l'Aïd el-Kebir, «fête du sacrifice», la plus importante de l’année dans l'islam, marquée par le sacrifice rituel d'un mouton ou d’un taureau, les fermiers turcs, dont les frères Seyfi et Ibrahim Keyvan, éleveurs de la province de Çorum, amènent en ville petit et gros bétail à cornes.
Ibrahim Keyvan a raconté à Sputnik que lui et son frère Seyfi amèneraient au marché à l’occasion de l'Aïd el-Kebir, qui sera cette année célébrée dimanche 11 août, un taureau de 1,5 tonne. Ils l’ont appelé S-400 pour son «caractère courageux et inflexible».
«Ce bovin a trois ans. Tout ce temps, nous l’avons bichonné. Maintenant, il pèse 1,5 tonne. Le Président Recep Tayyip Erdogan a adopté une attitude ferme sans céder sous la pression de l’Amérique et a fait venir des S-400 en Turquie. Notre bœuf a un caractère inflexible. Il est très courageux et n’a peur de personne. C’est pour cette raison qu’on l’a appelé S-400», a déclaré Ibrahim Keyvan, ajoutant que son frère et lui étaient fiers d’avoir élevé une bête pareille.
On a appris que le taureau S-400 avait été vendu pour 7.000 livres turques (près de 3.000 dollars) à Fehmi Vargeloglu, un doyen local.
En 2017, Ankara a signé avec Moscou un contrat estimé à plus de 2,1 milliards d'euros pour la livraison de quatre divisions de S-400. À la suite de cet achat, les États-Unis ont insisté pour que la Turquie y renonce au profit des systèmes américains Patriot.
Les premières composants de S-400 ont été acheminées à la mi-juillet vers la base aérienne de Murted, à Ankara. La Turquie entend déploier ces systèmes sur son territoire dès octobre 2019.