Un groupe multinational de scientifiques a découvert un site de sépultures faisant partie d’une culture ancienne ayant existé dans le désert de Libye bien avant l’Égypte antique. Datant des années 9300-9400 avant notre ère, ces restes et ces reliques témoignent d’une société développée, informe Science Alert.
Les chercheurs ont étudié un site archéologique remontant à la fin du Néolithique (4600-4400 avant notre ère) situé le long des berges d’un lac asséché à proximité de la localité de Gebel Ramlah. Le climat de l’époque, plus humide qu’aujourd’hui, a permis d’y développer l’agriculture. Les représentants de cette civilisation faisaient de l’élevage de bétail et créaient des constructions métalliques ressemblant à Stonehenge.
En 2001-2003, des archéologues ont découvert trois cimetières abritant 68 squelettes et artéfacts comme de la poterie, des bijoux en coquillages, des pierres et des coquilles d’œufs d’autruches. Selon les chercheurs, cette culture se caractérise par un taux de mortalité infantile assez bas, une taille haute et une longévité importante (40-50 ans environ).
Les spécialistes estiment que les trois premiers cimetières étaient destinés aux nobles et aux riches tandis que les deux autres avaient été conçus pour des roturiers. Les proportions de personnes des deux sexes étaient de trois femmes pour un homme laissant croire à la polygamie. De plus, un enfant était considéré comme adulte dès son troisième anniversaire. Les découvertes archéologiques témoignent aussi d’un comportement respectueux envers les anciens dont certains squelettes semblent avoir été reconstitués avant de les porter en terre une nouvelle fois. Toutes ces caractéristiques sont des indices d’un niveau du développement supérieur à celui des éleveurs ordinaires de l’époque.