Sur fond d’escalade des tensions au Moyen-Orient entre les États-Unis et l’Iran, le Président iranien a déclaré qu’une guerre avec son pays pourrait devenir «la mère de toutes les guerres», lors d’une rencontre avec la direction du ministère iranien des Affaires étrangères, rapporte la chaîne locale IRIB.
«Une paix avec l’Iran est la mère de toute paix, alors qu’une guerre avec l’Iran est la mère de toutes les guerres, je le répète à nouveau. La paix se fait en échange de la paix», a affirmé Hassan Rohani.
«Si vous voulez de la sécurité, si vos soldats veulent être en sécurité dans la région, vous ne pouvez pas porter atteinte à notre sécurité tout en vous attendant à être en sécurité vous-mêmes», a-t-il précisé.
Pour que l’Iran reprenne les négociations avec les États-Unis, ces derniers doivent lever les sanctions actuelles, a-t-il souligné.
Tensions entre Téhéran et Washington
Ces derniers temps, les tensions se renforcent dans les golfes Persique et d’Oman. Au mois de juin 2019, les deux pétroliers Front Altair et Kokuka Courageous ont été attaqués dans le golfe d’Oman. Les États-Unis ont attribué la responsabilité de l'incident à l'Iran. Ce dernier a nié son implication.
Plus tard, des militaires iraniens ont abattu un drone américain qui avait violé l’espace aérien du pays, d’après les autorités de la République islamique iranienne, alors que les États-Unis ont déclaré que l’appareil se trouvait dans l’espace aérien international. En juillet, le Pentagone a annoncé avoir visé deux drones iraniens dans le détroit d’Ormuz. Cependant, l’Iran n’a pas confirmé cette information.
Une série d’arraisonnements de navires
Le 14 juillet, le corps des Gardiens de la révolution islamique avait saisi le pétrolier panaméen Riah dans le golfe Persique. Cependant, il ne s’agissait que d’un bateau capable de transporter un million de litres de pétrole, selon le ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Le troisième arraisonnement en un mois a eu lieu le 31 juillet, lorsqu’un navire irakien transportant du carburant de contrebande a été saisi par les Pasdaran, d’après les déclarations du corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI). À son tour, le ministère irakien du Pétrole a démenti cette accusation.