La couleur de «peau» des robots est le signe d'un «cliché raciste», selon des chercheurs

Des préjugés raciaux persistent même dans le cas des robots anthropoïdes, selon les résultats d’une étude néo-zélandaise qui en donnent la preuve. Les chercheurs appellent à élargir la «diversité raciale» pour les futurs assistants électroniques.
Sputnik

Selon des experts du centre de recherches néo-zélandais Human Interface Technology Laboratory (HIT Lab NZ), les robots de couleur blanche sont extrêmement nombreux dans la culture populaire moderne. Les chercheurs affirment que les clichés racistes des humains s’extrapoleraient facilement aux robots anthropomorphes.

Des machines anthropoïdes sont apparues dans des films tels que I, Robot avec Will Smith et le film d’animation Wall-E. Plusieurs véritables robots ont été construits en matériau blanc, par exemple, les androïdes Asimo de Honda, Walker de HUBTECH, Atlas de Boston Dynamics et même Valkyrie de l’agence spatiale NASA. Il existe aussi des exemplaires crées en tant qu’homologues électroniques de célébrités blanches telles que Scarlett Johansson ou Audrey Hepburn.

«Diversité raciale» des robots

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La première expérience des chercheurs a montré que les couleurs suscitent une réaction particulière déterminant l’attitude subjective des personnes envers les robots. Au cours de l’expérience, les participants devaient tirer lorsqu’ils voyaient un objet constituant un danger de leur point de vue, même si ce danger était fictif (un objet non-armé). Il s’est avéré que les robots non-armés noirs avaient été pris pour cibles plus souvent que leurs confrères blancs.

Lors de l’étape suivante de l’expérience, l’équipe de HIT Lab NZ a ajouté des robots d’une couleur moins sombre, afin d’élargir la «diversité raciale» parmi les sujets de l’étude, ce qui a permis finalement d’atténuer les préjugés des participants.

En résumant les résultats de cette expérience, les chercheurs conseillent de créer moins de robots de couleur blanche. «Supposons que des robots soient parmi nos professeurs, amis ou tuteurs. Dans ce cas, nous feront face à un problème important si tous les rôles ne sont joués que par des robots blancs», indique l’étude néo-zélandaise.

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