Les propos maladroits du propriétaire d’une fromagerie et chroniqueur Johnny Blanc sur la disparition de Steve Maia Caniço à Nantes ont provoqué un émoi général allant jusqu’à des menaces de mort.
«Ce n’est pas une affaire d’État, pas plus que pour Benalla, pas plus que pour… Mais c’est quoi une affaire d’État sans déconner aujourd’hui, enfin ? C’est-à-dire qu’il y a un chien écrasé dans la rue, ça y est c’est une affaire d’État. Moi je n’en peux plus», a lancé M.Blanc.
Massivement relayée sur Twitter, la séquence a suscité une avalanche d’indignations:
Plusieurs internautes ont signalé les déclarations du chroniqueur au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA):
Selon une source au sein du CSA citée par L'Express, une soixantaine de saisines y ont été adressées.
Or, les choses ne se sont pas arrêtées là: ainsi, à Parthenay, la Fromagerie Blanc a été taguée avec l’inscription «Justice pour Steve»:
Mort de Steve
Le 3 août, des centaines de personnes se sont réunies dans le centre de Nantes pour dénoncer les violences policières et la mort de Steve. Le rassemblement s’est soldé par des heurts entre les manifestants et les forces de l’ordre.
Un rapport de l'IGPN sur l'incident, rendu public mardi dernier, n'établit en effet aucun lien entre la chute de plusieurs personnes dans la Loire le soir de la Fête de la musique et l'intervention des policiers.