De nouveaux attentats pourraient se produire d’ici fin 2019, selon l’Onu

Une nouvelle vague d’attentats pourrait frapper le monde avant la fin de l’année, a indiqué l’Onu, dans un rapport portant sur la menace émanant de Daech* et d’autres groupes terroristes. L’éventuel retour de 2.000 djihadistes dans leur pays d’origine est particulièrement mis en relief en tant que source de danger.
Sputnik

Alors que Donald Trump menaçait de relâcher 2.500 prisonniers membres de Daech* en Europe, l’Onu affirme qu’une série d’attentats pourrait se produire d’ici fin 2019, selon un rapport publié récemment et dévoilé par The Guardian.

L’analyse de la situation actuelle de Daech*, d’Al-Qaïda* et d’autres groupes a été établie sur des informations fournies par les agences de renseignement de plusieurs membres de l’Onu, est-il précisé.

Même si la zone proclamée comme «califat» par Daech* a cessé d’exister, une menace sérieuse émane de divers groupes terroristes qui se renforcent dans l’ombre. Le rapport pointe du doigt 30.000 «combattants étrangers» qui «se sont rendus au prétendu “califat” et qui peuvent être toujours vivants: certains rejoindront peut-être Al-Qaïda ou d’autres groupes terroristes qui pourraient apparaître».

La radicalisation en prison

La montée du terrorisme peut également s’expliquer par le processus de radicalisation, très présent au sein des maisons d’arrêt:

«D’autres deviendront des dirigeants ou des agents de radicalisation, notamment dans les prisons s’ils sont effectivement poursuivis en justice par des États membres qui ne sont pas en mesure de faire face à ce problème dans leur système pénal».

Le retour des djihadistes en Europe

De nombreux terroristes étrangers seront bientôt libérés et rapatriés. Un tiers des djihadistes étrangers, soit environ 2.000 personnes, voire plus, peut retourner en Europe, est-il indiqué.

Bien que des programmes de déradicalisation soient mis en place, ces derniers «ne se sont pas révélés pleinement efficaces». C’est pourquoi, les détenus censés sortir de prison prochainement suscitent «de fortes inquiétudes»:

«les combattants les plus endurcis, qui purgent des peines plus longues, ne sont pas encore sur le point d’être libérés. Ils demeurent dangereux et continuent de poser problème dans le système pénitentiaire et en dehors».

Une prolifération de réseaux terroristes envisagée

Daech et Al-Qaïda* luttent toutes deux avec l’intention d’«imposer leur pouvoir et leur poids à l’échelle internationale». Daech* en particulier a pour ambition de se répandre afin d’organiser et de réaliser des attentats majeurs, selon l’Onu:

«Des États membres estiment que le groupe ne se contentera pas de compter sur son retentissement médiatique et sa propagande pour encourager la commission d’attentats, qui sont souvent déjoués et n’ont généralement qu’un effet limité quand ils aboutissent. Il réinvestira dans sa capacité de diriger et faciliter l’exécution d’attentats complexes à l’échelle internationale, dès qu’il disposera de l’espace et du temps nécessaires», est-il souligné.

Selon les informations de l’Onu, Daech* dispose de 50 à 300 millions de dollars. Cette somme semble insuffisante pour mener une activité terroriste, mais les États membres de l’Onu supposent que l’organisation terroriste possède une autre source de financement.

Au vu de tous les éléments relevés, la question de redoubler de vigilance chez les États membres se pose, afin de pouvoir faire face à de nouvelles attaques terroristes à l’avenir, conclut le rapport.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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