L'avion militaire libyen qui a atterri le lundi 22 juillet dans la région de Beni Ghezaiel, dans le gouvernorat de Médenine, en Tunisie, a déserté les forces de l'Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par le maréchal Khalifa Haftar, a indiqué une source sécuritaire tunisienne, «très haut placée», à Radio France International (RFI).
La même source a précisé qu’avant de pénétrer dans l'espace aérien tunisien, le pilote est entré en contact avec les autorités tunisiennes leur expliquant qu'il fuyait la guerre. L'absence de riposte tunisienne est due à cette communication, a-t-elle précisé.
L’avion militaire libyen de type L-39 Albatros qui a violé l’espace aérien tunisien et atterri d’urgence dans la région de Beni Ghezaiel, dans le gouvernorat de Médenine, appartient à l’Armée nationale libyenne, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères du gouvernement de l’est libyen. Selon la même source, l’aéronef était en mission de reconnaissance avant de subir une panne technique dans son système de guidage.
Des experts en aviation ont également confié à RFI qu’un pilote expérimenté comme le colonel Faraj Al Saguir al Guiryani, qui a réussi à atterrir avec son appareil sur une route, ne peut pas perdre son cap, même si le système de guidage est tombé en panne. Pour eux, un pilote possède d'autres moyens de se repérer surtout de jour, selon le même média.