Une mission navale européenne dans le Golfe serait un «message hostile» selon l’Iran

L’implantation d'une force navale européenne dans le détroit d'Ormuz, censée sécuriser la navigation, serait un «message hostile», selon l’Iran.
Sputnik

L’implantation d'une force navale européenne dans le détroit d'Ormuz, censée sécuriser la navigation, serait un «message hostile», a déclaré le 28 juillet le porte-parole du gouvernement iranien, cité par l'agence Fars.

Téhéran a qualifié de «provocatrice» la proposition britannique de créer une mission navale ad hoc pour escorter les navires citernes dans le Golfe.

La France, l'Italie et le Danemark ont donné le 23 juillet leur feu vert de principe à cette proposition, trois jours après la saisie par l'Iran d'un pétrolier britannique qui franchissait le détroit d'Ormuz.

«Ce que nous avons entendu sur le fait qu'ils veulent envoyer une flotte européenne dans le golfe Persique envoie un message hostile, provocateur et ne fera qu'accroître les tensions», a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, cité par l’agence ISNA.

Dans un entretien paru vendredi, la ministre française des Armées Florence Parly a indiqué que Paris, Londres et Berlin prévoyaient de «coordonner» leurs moyens et «partager [leurs] informations» dans le Golfe pour y renforcer la sécurité maritime, mais sans pour autant y déployer des moyens militaires supplémentaires. «Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions», a-t-elle dit, citée par l'AFP.

Tensions dans le détroit d’Ormuz

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Le golfe Persique et les zones adjacentes sont sujets à de vives tensions depuis plusieurs semaines.

Les Gardiens de la révolution ont arraisonné le 19 juillet le pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz «pour violation des règles internationales». 23 marins se trouvaient à bord, dont trois Russes, d'après Northern Marine Management Ltd, qui gère le pétrolier. Le Royaume-Uni avait auparavant arraisonné un pétrolier iranien à Gibraltar, accusé de livrer illégalement du pétrole à la Syrie.

Le 20 juin, les Gardiens de la révolution ont confirmé dans un communiqué qu’un drone espion américain avait été abattu par un «missile» de leur force aérospatiale au large de la côte face au mont Mobarak, «après avoir violé l'espace aérien iranien».

 

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