Le Pentagone s’exprime sur l’escorte de navires dans le Golfe

Les forces armées des États-Unis n’escorteront pas les navires dans la région du Golfe, mais maintiendront leur présence militaire pour «dissuader des provocations», selon le secrétaire à la Défense Mark Esper.
Sputnik

L’armée américaine ne fournira pas d’escorte maritime aux navires commerciaux dans la région du Golfe mais y maintiendra sa présence afin de dissuader l’Iran, a déclaré aux journalistes Mark Esper lors de sa première journée au poste de chef du Pentagone.

«Nous escorterons nos navires dans la mesure où le risque l'exige», a-t-il détaillé. 

M.Esper a fait savoir que la semaine prochaine il se proposait d’évoquer la question avec les responsables du Commandement central des États-Unis (CENTCOM), lequel supervise le Moyen-Orient.

Escorte au sens large

Pressé de questions, il a déclaré qu’il ne voulait pas dire que les États-Unis escorteraient tous les navires de commerce américains dans la région du Golfe.

«J’utilise le mot escorte au sens large. L’escorte ne signifie pas qu’un navire de guerre naviguera juste derrière un navire de commerce. Mais lorsque vous vous trouvez dans la région, vous pouvez réagir assez rapidement pour prévenir une provocation. C’est un facteur clé», a-t-il expliqué.

Détroit d’Ormuz: l’idée américaine «de créer une coalition contre l’Iran» semble «vouée à l’échec»
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait précédemment déclaré que Washington formait une coalition pour assurer le passage de pétroliers dans le détroit d’Ormuz.

Tensions dans le détroit d’Ormuz

Le golfe Persique et les zones adjacentes sont sujets à de vives tensions depuis plusieurs semaines.

Les Gardiens de la révolution ont arraisonné le 19 juillet le pétrolier britannique Stena Impero dans le détroit d'Ormuz «pour violation des règles internationales». 23 marins se trouvaient à bord, dont trois Russes, d'après Northern Marine Management Ltd, qui gère le pétrolier. Le Royaume-Uni avait auparavant arraisonné un pétrolier iranien à Gibraltar, accusé de livrer illégalement du pétrole à la Syrie.

Le 20 juin, les Gardiens de la révolution ont confirmé dans un communiqué qu’un drone espion américain avait été abattu par un «missile» de leur force aérospatiale au large de la côte face au mont Mobarak, après qu’il a «violé l'espace aérien iranien».

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