En l’espace de 72 heures, la police française perd quatre agents

De nouveaux drames ont eu lieu cette semaine quand, en l’espace de 72 heures, quatre fonctionnaires ont mis fin à leurs jours dans différentes régions de France.
Sputnik

Dans le Val-d’Oise, un commandant de 55 ans de l’antenne de police judiciaire de Cergy s’est ôté la vie avec son arme de service le 24 juillet. Le drame s’est produit peu avant 16 heures, dans les locaux du commissariat où son service était implanté. 

Il travaillait dans la police judiciaire de Cergy depuis près de 25 ans.

Trois autres fonctionnaires meurent en 3 jours

Deux autres policiers se sont donné la mort cette semaine. Affecté à la CRS 15 de Béthune, dans le Pas-de-Calais, le premier a mis fin à ses jours avec son arme de service dans la nuit du dimanche 21 juillet au lundi 22 juillet.

En civil, des policiers de Strasbourg distribuent des préservatifs «Police Nationale» – images
La même nuit, un deuxième fonctionnaire s’est ôté la vie à son domicile de Poulx, dans le Gard. Il était formateur à l’école nationale de police (ENP) de Nîmes.

Le 22 juillet, un policier âgé de 49 ans s’est lui aussi donné la mort avec une arme à feu à son domicile situé à La Buisse (Isère). Il était affecté au Groupe d’appui judiciaire (GAJ) de la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère (DDSP 38), basée à Grenoble.

Le nombre de suicides depuis le début de l’année

La police française est touchée par une vague de suicides depuis le début de l’année. Ces quatre morts portent à 43 le nombre de décès volontaires de fonctionnaires de police, selon un décompte non officiel.

En 2018, quelque 33 gendarmes ont mis fin à leurs jours, ainsi que 35 policiers nationaux, rappelle Métropolitain. Plus de 50 membres des forces de l'ordre se sont ôté la vie depuis le début de l'année, avait précédemment annoncé Actu 17. Le taux de morts volontaires dans la profession est supérieur de 36% à celui de la population générale, selon une étude de l'Inserm.

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