Dans une perspective géopolitique mondiale, le résultat est sans doute meilleur que si l’actuel ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt avait gagné, a déclaré à Sputnik Nick Griffin, ancien eurodéputé britannique, commentant l’élection de Boris Johnson, ancien maire de Londres et ex-chef du Foreign Office, à la tête des Tories, soit à la tête du gouvernement au Royaume-Uni.
Boris Johnson à la tête des Tories
«Ce résultat donne au moins une chance à la paix, bien que les élites politiques mondialistes et les médias ne tarderont certes pas à faire pression sur Johnson pour qu'il affronte l'Iran, la Russie et la Chine», a expliqué l’interlocuteur de l’agence.
Et d’ajouter que la victoire de Boris Johnson redonnait évidemment à la majorité anti-bruxelloise au Royaume-Uni l’espoir d'obtenir le Brexit pour lequel les Britanniques ont voté.
«Il reste toutefois à savoir s'il y parviendra ou non», a poursuivi M.Griffin.
Et le Brexit?
Selon ce dernier, la seule chose qu’on puisse dire du prochain cycle de la crise du Brexit est que l’incertitude et une bataille au sein de la classe politique britannique risquent d’épuiser «cette partie de l’énergie qui pourrait autrement être consacrée aux efforts mondialistes pour utiliser les atouts de l'État britannique à promouvoir la confrontation sur l'Iran et la Syrie».
«Alors, bravo à Boris Johnson, mais si vous n'espérez rien de vraiment constructif, vous ne serez pas déçu!», a résumé l’interlocuteur de Sputnik.
Boris Johnson a très largement remporté la course pour devenir le prochain Premier ministre britannique face au ministre des Affaires étrangères Jeremy Hunt, selon des résultats annoncés mardi 23 juillet par le Parti conservateur. Il prendra officiellement ses fonctions mercredi.
L'ancien maire de Londres et ex-chef de la diplomatie britannique a obtenu 92.153 voix des quelque 159.000 votes des membres du parti qui étaient appelés à les départager, contre 46.656 voix pour M.Hunt. Il devient donc chef des Tories et obtiendra les clés de Downing Street mercredi après-midi après une visite à la reine Élisabeth II.
À peine élu, le futur Premier ministre britannique s'est engagé à mettre en œuvre le Brexit au plus tard le 31 octobre.