Ramush Haradinaj, qui se qualifie de chef du gouvernement du Kosovo, a démissionné vendredi 19 juillet après avoir été convoqué par la justice internationale en qualité de suspect, a annoncé l’AFP.
«J'ai reçu une convocation du tribunal spécial en tant que suspect et je me suis vu offrir la possibilité de m'y rendre en ma qualité de Premier ministre ou en tant que simple citoyen. J'ai choisi la deuxième option», a-t-il déclaré.
Ramush Haradinaj avait précédemment indiqué à l’agence que le Kosovo répondrait à toute demande du tribunal spécial international qui a été mis en place en 2015.
«La responsabilité revient désormais au président d'organiser des consultations pour déterminer la date des élections. Je me propose de nouveau au peuple afin d'obtenir [à nouveau, ndlr] sa confiance. Je ne suis pas accusé, je vais être interrogé», a-t-il souligné à l’issue d’une réunion du gouvernement.
Ce tribunal a entamé à la mi-janvier les interrogatoires de deux autres ex-responsables de l'Armée de libération du Kosovo (UCK): Rrustem Mustafa et Sami Lushtaku.
En 1999, la confrontation armée entre les militaires albanais de l'UCK, d'une part, et l'armée et la police serbes, de l'autre, avaient abouti aux bombardements de la Yougoslavie par l'Otan. Les attaques aériennes durèrent du 24 mars au 10 juin 1999. Le nombre précis de victimes qu'elles firent reste inconnu à ce jour. Selon les estimations des autorités serbes, environ 2.500 personnes, dont 89 enfants, perdirent la vie durant cette période. Plus de 12.500 autres furent blessées. Le montant des dégâts matériels se situe, selon différentes sources, entre 30 et 100 milliards de dollars américains.